Ce directeur d'hôpital se bat pour que les soignants bénéficient de 500 euros de "prime Macron"

26/02/2019 Par A.M.
L'année 2018 a été faste pour le CH de Confolens (Charente). Son directeur, Vincent You, aimerait donc pouvoir faire bénéficier les soignants qui ont concouru à ces bons résultats de la prime exceptionnelle mise en place par le Gouvernement en réponse au mouvement des Gilets jaunes. Sauf que le secteur public en est exclu.

Au CH de Confolens, l'année 2018 a été marquée par le développement de nouvelles activités, par la croissance du nombre de séjours et par la diminution du temps d'attente aux urgences… Autant de "très bons résultats" rendus notamment possibles par le "travail efficace" des équipes soignantes. C'est pourquoi le directeur de l'hôpital, Vincent You, soutenu par le maire de la commune et le président de la communauté de communes, milite pour que ces derniers puissent bénéficier d'un intéressement. La "prime Macron" mise en place par la loi du 24 décembre 2018, exonérée de charges sociales et d'impôts dans la limite de 1000 euros jusqu'au 31 mars, est l'occasion rêvée. Mais "cette prime exceptionnelle n'existe que pour le secteur privé", déplore le directeur. "Dans le public, l'attribution de primes ne découle que de textes réglementaires nationaux. À ce stade, il n'y a rien au titre de l'intéressement collectif dans les hôpitaux", constate-t-il dans une lettre ouverte à Agnès Buzyn publiée par Le Figaro, réclamant "un geste politique" à la ministre. Une somme de 150 000 euros a d'ores et déjà été provisionnée par le chef d'établissement. Quelque 310 membres du personnel pourraient en bénéficier, soit près de 500 euros par personne. Les membres de la direction et les médecins en seraient exclus, car ils dépassent le plafond de revenus fixé par la loi (3600 euros net mensuels). "On voit mal pourquoi une aide-soignante ou infirmière hospitalière pourrait ne pas toucher cette prime si leur hôpital le choisit, alors que leurs collègues des cliniques peuvent en bénéficier", plaide Vincent You. Pour Brigitte, aide-soignante interrogée par BFMTV, cette prime serait plus que bienvenue. "On a fait de nombreux efforts au moment où l'hôpital était en moins bonne santé, on a sacrifié des RTT pour que le personnel puisse rester en nombre. Ça pourrait permettre à chacun d'y retrouver un peu de son sacrifice." Le ministère étudierait la question d'une éventuelle dérogation. [avec BFMTV.com]

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