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"J'appelle les médecins libéraux à se lever et se préparer à un mouvement historique", lance le Dr Marty

Dans un texte publié sur le réseau social LinkedIn, le Dr Jérôme Marty, président de l'UFML-S, "appelle les médecins libéraux de tous secteurs d'activité à se lever et à préparer un mouvement historique dont la force doit être à la hauteur du danger que représente le PLFSS pour la médecine et les malades". 

12/11/2025 Par Sandy Bonin
PLFSS 2026 Syndicalisme
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Dans un document intitulé "La France, ce pays où les politiques considèrent les médecins comme leurs ennemis", le Dr Jérôme Marty alerte sur le danger que représente le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026. Reprenant point par point plusieurs mesures problématiques du PLFSS, le président de l'UFML-S dénonce ce "pays qui décide à l’Assemblée nationale et au Sénat de ne pas donner aux médecins les moyens de soigner au travers de l’objectif intenable d’un Ondam à 0,9 %".

"La France, c’est ce pays où les parlementaires veulent supprimer les honoraires complémentaires des spécialistes et qui acceptent que leurs tarifs soient bloqués depuis 20 à 30 ans", pointe le médecin. Ce dernier fustige également le déremboursement des prescriptions des médecins déconventionnés voté à l'Assemblée, qui "oblige" les médecins "à rester dans une convention qui les maltraite".

"La France, c’est ce pays où les politiques qui ont vidé les campagnes de leurs services publics et ont laissé émerger des zones de non-droit dans certains quartiers, veulent obliger les médecins et leurs familles à y exercer et/ou à y vivre", accuse encore le Dr Marty.

Le généraliste dénonce, tour à tour, "l’obligation sanctionnante de renseigner le DMP", ou encore le vote en commission des Affaires sociales du Sénat de "la mise sous objectif obligatoire de prescriptions d’arrêts de travail de médecins accusés de délits statistiques [selon] des critères obscurs définis par une Assurance maladie en plein conflit d’intérêt".

"Le budget de la santé 2026 (PLFSS2026) discuté à l’Assemblée nationale et au Sénat déchire la médecine libérale, il n’est plus temps d’accepter", martèle le président de l'UFMS-S, estimant que "la France doit être ce pays où les médecins refusent la casse de leur exercice, la casse de la médecine, la casse du système de santé!"

"J’appelle les médecins libéraux de tous secteurs d’activité à se lever et à se préparer à un mouvement historique dont la force doit être à la hauteur du danger que représente le PLFSS pour la médecine et les malades", lance-t-il enfin.

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8 débatteurs en ligne8 en ligne
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906 points
Incontournable
Médecine générale
il y a 1 mois
Le jour où les conseils de l’ordre et les syndicats feront front en permettant aux médecins grévistes de ne pas risquer ni la plainte ni la faillite personnelle alors , oui nous pourrons nous soulever et nous opposer à la dérive Permanente et dangereuse des mesures prises par le gouvernement et la CPAM …. Les ouvriers et les cheminots ne perdent pas de salaire c’est bien cela qui leur permet de bloquer le pays, d’être écoutés et exhaussés…. les Jours de formation et les vacances nous coûtent déjà une fortune … pour ma part il est incompréhensible que tous les Français ne soient pas unis pour sauver la santé …. Pour eux « la santé « est ce qu’il y a de plus important mais rien n’est fait pour sauver le système libéral ou non …. L’ensemble du système de soin est à l’agonie
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548 points
Incontournable
Neurologie
il y a 1 mois
Le non remboursement des prescriptions de médecins hors convention est un scandale absolu et lui aussi historique, dans l'état de déliquescence avancée ou se trouve notre système de soins.... Une nouvelle mesure des collectivistes qui ne supportent pas de voir les praticiens quitter le navire de la bureaucratie et de l'étatisme forcené. Si l'appel concerne aussi les médecins non libéraux, je m'inscris car monter les libéraux contre les non-libéraux ou même les séparer dans les actions fait partie du plan maudit des pflss et autres étatisations rampantes. La médecine, c'est les libéraux et les autres et nous avons tous intérêt à lutter contre le massacre de la santé inauguré en 1995 avec les anglais comme modèle, c'est réussi .
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7 k points
Débatteur Passionné
Médecine générale
il y a 1 mois
L'heure est tellement grave tant sur le fond (idéologie anti-médecin déplacée) que sur la forme (décision unilatérale dictatoriale inédite dans le monde) avec à la clé un détournement administratif du rôle du médecin, de la coercition, des contraintes, des pertes de temps aggravées, une destruction des motivations... à la fin c'est une perte de chance pour les patients. On peut dire qu'en 10 ans, le système de soin a sombré et l'accès aux médecins, aux examens complémentaires , aux hospitalisations, et depuis Macron II , aux médicaments s'est tellement dégradé qu'on ne pouvait imaginer pire que les décisions qui ont aboutit à ce désastre. Et bien, ils l'ont fait!!!!! Oui il faut s'unir avec tous les médecins, libéraux , hospitaliers, spécialistes, généralistes, mais aussi avec tous les soignants qui savent ce qu'est le soin sans arrière pensée commerciale et de planque, et avec tous les patients qui souffrent et qui ne rentre pas dans le jeu politique de la division dans la relation médecin-malade. Dire Stop ça suffit les bêtises! La SS veut écraser les rares besogneux solidaires de ce pays et laisse tomber les malades en leur faisant miroiter un accès aux soins désordonné avec multiplication d'acteurs plus ou moins compétents, en les faisant payer non pas leurs soins, mais la sécu elle-même en sus de leurs faramineuses cotisations et impôts. ET bien, il faut signifier à la sécu qu'elle ne sert donc plus à assurer comme elle le devrait, elle se sert elle-même avant de permettre le soins des cotisants. Et qu'on a tous le pouvoir de la remplacer pour plus de justice de soins pour les soignants comme les malades. Les malades et leurs prises en charge n'ont pas à être une variable de l'économie et de sa mauvaise gestion par ceux qui osent s'attaquer aux acteurs, plutôt que se remettre en cause eux même et renoncer, eux, à leurs nombres pléthoriques, leurs salaires indécents et leurs privilèges.
 
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