Législatives : l'UFC-Que Choisir remet la régulation à l'installation des médecins sur le tapis
Alors que les Français sont appelés aux urnes les 30 juin et 7 juillet prochains pour élire leurs nouveaux députés, l'association de consommateurs appelle les candidats aux législatives à défendre les "20 priorités" qu'elle a identifiées. Parmi celles-ci, la régulation à l'installation des médecins, "une mesure d'urgence et courageuse" pour faire face aux déserts médicaux".
Elle en a fait un cheval de bataille. La lutte contre les déserts médicaux, et plus globalement les inégalités d'accès aux soins, est un combat que l'UFC-Que Choisir mène depuis des années. Pour remédier à ce fléau, l'association de consommateurs défend une mesure controversée : la régulation à l'installation des médecins. Mesure portée également par des députés de tous bords, mais à laquelle s'opposent fermement les médecins libéraux.
A l'occasion des élections législatives, qui se tiendront les 30 juin et 7 juillet prochains, l'UFC-Que Choisir a établi une liste de 20 priorités articulées autour de 3 volets : "la protection de l’environnement et de la santé des citoyens, leur pouvoir d’achat, et, enfin, la résorption des inégalités territoriales". Son objectif est de "faire avancer la cause d'une consommation plus sobre et responsable, accessible à tous".
L'association de consommateurs appelle ainsi les candidats à se saisir de ces priorités et à les défendre dans le cadre de leur campagne, et, enfin, à les mettre en œuvre à l'issue des élections "dans une grande loi sur la consommation".
En matière de santé, l'UFC-Que Choisir a remis sur la table la régulation à l'installation des médecins. "Une mesure d’urgence et courageuse sera de réguler l’installation des médecins, allant de pair avec l’impératif d’augmenter et piloter la formation des professionnels de santé", écrit l'association sur son site, dénonçant au passage "l'absence de mesures publiques fortes" visant à remédier aux déserts médicaux.
Jugeant "impératif" de "rendre l'accès aux soins financièrement accessible", l'association soutient également la mise en place d'un "strict encadrement" des dépassements d'honoraires pour les médecins, mais aussi l'annulation de la hausse des franchises médicales, entrée en vigueur au 1er avril pour les médicaments, actes paramédicaux et transports sanitaires, et à la mi-mai pour les consultations médicales.
S'agissant du grand âge, l'association juge "urgent" de "limiter les restes à charge prohibitifs pour les résidents en Ehpad", et suggère la mise en place d'un "bouclier dépendance" qui serait financé par la solidarité nationale et "en mettant parallèlement un coup d’arrêt aux dérives tarifaires des Ehpad privés à but lucratif".
Parmi ses autres "priorités" en matière de santé, l'UFC veut s'attaquer au marketing alimentaire "qui pousse les consommateurs, et notamment les jeunes enfants, à consommer toujours plus d’aliments salés, sucrés et gras". "Encadrer la publicité à destination des enfants et généraliser le Nutri-Score seront des mesures concrètes permettant de lutter efficacement contre l’obésité et la propagation des maladies cardio-vasculaires."
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