La prise en charge des cancers "pas homogène sur le territoire", dénonce l'Académie
Dans un rapport rendu public lundi 18 novembre, l'Académie de médecine fait une série de propositions pour lutter contre les inégalités d'accès aux soins en cancérologie. Elle recommande notamment un ciblage plus précis des campagnes de prévention ou encore une homogénéisation tarifaire entre les acteurs publics et privés.
Si les cancers restent la première cause de mortalité prématurée en France chez les hommes, et la deuxième chez les femmes, l’accès aux soins en cancérologie "reste inégal sur le territoire" pour les adultes, souligne l’Académie nationale de médecine dans un rapport rendu public lundi.
"Malgré les avancées considérables dans le champ des traitements (chirurgie robotisée, radiothérapie de haute précision, traitements médicaux ciblés et immunothérapie, soins de support…) et du diagnostic (pathologie moléculaire et génétique), l’état actuel de la prise en charge diagnostique et thérapeutique ne semble pas homogène sur le territoire, de même que l’accès aux pratiques innovantes", souligne l’Académie de médecine.
"Ces inégalités d’accès se sont peut-être amplifiées ces dernières années (post-Covid), du fait des difficultés économiques et en ressources humaines rencontrées au niveau de la médecine de ville et des hôpitaux", ajoutent les auteurs du rapport. Les inégalités se retrouvent ainsi "tout au long du parcours de soins", alerte l’Académie de médecine.
Les scientifiques recommandent donc "un ciblage précis et une évaluation des politiques de prévention" du cancer, mais aussi "une politique active de prévention" pour les patients guéris mais à haut risque de complications et de décès précoce ensuite.
Alors que la caractéristique génomique des tumeurs est "indispensable", le rapport plaide aussi pour une "interaction maximale" entre deux catégories d’analystes, les anatomopathologistes et les biologistes moléculaires, et le remplacement des tests moléculaires sur un seul gène par des tests sur des groupes de gènes, pour éviter une "perte de chance" pour les patients.
[Avec AFP]
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