Dénonçant une "discrimination" tarifaire, SOS Médecins cesse de collaborer avec le Service d’accès aux soins

21/06/2023 Par Louise Claereboudt
La fédération dénonce une différenciation des cotations du même acte, "selon que le patient est passé par le Service d’accès aux soins ou par la régulation de SOS Médecins". 
 

La nouvelle risque de contrarier les plans du Gouvernement, qui entend bien généraliser le Service d’accès aux soins (SAS) à l’ensemble des départements d’ici la fin de l’année 2023. Réunie en congrès à Fréjus les 14 et 15 juin, la fédération SOS Médecins France a en effet décidé en assemblée générale de "mettre fin à ses collaborations avec le SAS, partout sur le territoire, à compter du 1er juillet". 

Les 64 associations de la fédération ont traduit "la colère des 1500 médecins SOS face à la politique de la Cnam", écrit SOS Médecins dans un communiqué. Ces derniers dénoncent le fait que l’Assurance maladie "différencie les cotations du même acte, selon que le patient est passé par le Service d’accès aux soins ou par la régulation de SOS Médecins". 

"Comment est-il possible qu’un même acte, pour un même patient, soit moins rémunéré s’il est régulé par SOS que par le SAS ? Notre régulation, professionnelle et efficace, a fait ses preuves depuis des années. Sous prétexte que ‘nous les faisions déjà’, nous devrions être privés de la majoration SNP [de 15 euros, NDLR] ?, s’insurge le président de la fédération, le Dr Jean-Christophe Masseron. On sanctionne donc ceux qui faisaient déjà le boulot. C’est juste inacceptable." 

"Le SAS est dans l'incapacité d'assurer la régulation de l’ensemble des appels traités par SOS, d'où la reconnaissance des régulations SOS pour les soins non programmés, estime le secrétaire général de SOS Médecins, le Dr Serge Smadja, selon qui il s’agit "d’un combat de principe". "Nous traitons 6 millions d’appels par an nécessitant, pour une grande partie d’entre eux, des actes techniques. Nous pensons le faire bien, efficacement, malgré le contexte tendu. Nous demandons un traitement égal. Toute discrimination relèverait de l’arbitraire." 

Médecin généraliste, serez-vous volontaire pour encadrer un docteur junior ?

A Rem

A Rem

Non

En tant que MSU , je ne souhaite pas participer à cette mascarade. Il ne s’agit pas de formation, mais d’utilisation de ressource... Lire plus






 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Enquête Démographie médicale
Y aura-t-il trop de médecins en France en 2035 ?
09/01/2025
17
Podcast Histoire
Madeleine Pelletier, première femme interne en psychiatrie en France et féministe d'avant-garde
23/12/2024
0
Assistant médical
"C'est un peu l'arnaque" : généralistes, ils ont employé une assistante médicale pour le meilleur… ou pour le...
20/01/2025
3
La Revue du Praticien
Diabétologie
HbA1c : attention aux pièges !
06/12/2024
2
Podcast Médecine légale
"J'ai été projeté dans ce monde macabre" : l'affaire Troadec racontée par le médecin légiste
03/12/2024
0
Enquête Hôpital
Pourquoi le statut de PU-PH ne fait plus rêver les médecins
14/11/2024
9