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Maladies cardio-neuro-vasculaires : des disparités géographiques marquées
En 2022, les maladies cardio-neuro-vasculaires ont entraîné 1,2 million d'hospitalisations et 140 000 décès chez les adultes en France, soit plus d’un décès sur cinq. Pour tenter d’améliorer la prévention de ces pathologies, Santé publique France vient de publier un état des lieux des trois pathologies cardio-neuro-vasculaires les plus fréquentes, à savoir, les cardiopathies ischémiques, les accidents vasculaires cérébraux (AVC) et les insuffisances cardiaques.

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Il y est présenté de nouvelles données régionales, départementales et pour la première fois infra-départementales. L’objectif de d’adapter au plus près de la population, les campagnes de santé publique.
Les taux de d’incidences des hospitalisations, de prévalence de la pathologie, et de mortalité liée à la pathologie, ont été analysés. Les résultats mettent en évidence de fortes inégalités.
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Non
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Ainsi, concernant les cardiopathies ischémiques, les régions particulièrement touchées sont la Corse (incidence d’hospitalisations de 577 pour 100000 contre 459 en moyenne à l’échelle nationale), le Grand-Est (563), la Provence-Alpes-Côte-D’azur (554), l’Occitanie (519). S’y ajoute La Réunion (491). À l’inverse, les taux les plus bas étaient observés en Bretagne (401), dans les Pays de la Loire (389), en Ile-de-France (403), en Guyane (322), en Martinique (235) et en Guadeloupe (238).
La Corse, le Grand Est, et La Réunion présentent aussi les taux d’antécédent personnel de cardiopathies ischémiques les plus élevés (supérieurs à 6% contre 5,5 en moyenne nationale) ; auxquels s’ajoute la Normandie. Des prévalences inférieures à 5% sont en revanche observées en Pays de la Loire, Bretagne, Guyane, Guadeloupe et Martinique.
Enfin, la mortalité est la plus importante à La Réunion, en Normandie, dans les Hauts-de-France, en Centre-Val-de-Loire et en Bretagne. Pour les AVC, ce sont surtout les départements ultra-marins (Réunion, Guyane, Martinique et Guadeloupe) qui sont les plus touchés, avec des taux bien supérieurs à ceux observés pour la France entière. Dans l’Hexagone, on observe des incidences plus élevées en Bretagne et dans les Hauts-de-France.
Enfin concernant les insuffisances cardiaques, les situations les plus péjoratives sont constatées la Réunion, dans les régions Hauts-de-France, et en Normandie.
A l’échelle infra régionale, les auteurs ont mis en évidence des disparités qui « reflètent principalement les différences d’épidémiologie des facteurs de risque cardio-neuro-vasculaires, nécessitant ainsi le renforcement de leur prévention ». Mais on constate aussi une forte hétérogénéité sur le plan de la prise en charge : gravité des cas, le pronostic, le recours aux soins, et la prise en charge immédiate et au long cours.
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