Les internes redoutent de ne plus pouvoir remplacer

02/10/2019 Par Aveline Marques
Le durcissement des conditions nécessaires à l'obtention d'une licence de remplacement, évoqué par Egora dès juillet, semble être plus que jamais d'actualité. Les syndicats d'internes et de jeunes spécialistes sonnent l'alarme. 

A l'heure actuelle, pour obtenir une licence de remplacement, les internes doivent avoir validé un certain nombre de semestres : pour les DES en cinq ans, six semestres sont nécessaires ; pour les DES en quatre ans, cinq semestres sont requis. Pour le DES de médecine générale, qui ne dure que 3 ans, il suffit d'avoir validé trois semestres, dont le stage ambulatoire de niveau 1 effectué en première année aux côtés du praticien. 

Des conditions de formation qui pourraient prochainement être durcies dans le cadre de la mise en application de la réforme du 3e cycle, s'alarment dans un communiqué commun daté du 1er octobre l'Intersyndicale nationale des internes (Isni), le Conseil national des jeunes chirurgiens (CNJC), le Syndicat des jeunes anesthésistes réanimateurs (SNJAR) et l'Association nationale des jeunes ophtalmologistes (Anjo). "Certains acteurs", notamment le Collège national des généralistes enseignants (CNGE), "souhaitent voir les licences de remplacement n'être délivrées qu'en fin de phase d'approfondissement", expliquent-ils. Soit "18 mois après le délai actuel" pour certaines spécialités. Pour la médecine générale, la licence ne serait plus octroyée qu'après le stage ambulatoire de niveau 2 (Saspas, stage ambulatoire en soins primaires en autonomie supervisée) organisé en dernière année, soit au dernier semestre dans le meilleur des cas, voire en fin d'internat. 

Le remplacement est non seulement un "gain d'expérience" pour les internes, mais également "un acte confraternel qui permet de soulager les médecins déjà en exercice", soulignent les syndicats de jeunes. Ces derniers peuvent compter sur le soutien de la CSMF. Le remplacement permet en effet aux internes "de découvrir l'exercice libéral", plaide le syndicat senior dans un communiqué diffusé ce mercredi. Les médecins libéraux installés "ont absolument besoin d'avoir recours à des remplaçants pour maintenir l'activité de leur cabinet", ajoute la confédération, réclamant le maintien des conditions actuelles. 

D'après les chiffres de l'Ordre, au 1er juillet 2019, 12 336 internes avaient une licence de remplacement, dont 7345 en médecine générale. 

 

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Claire FAUCHERY

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