"Un médecin a dit qu'il existait un remède" : Un homosexuel raconte l’horreur de sa thérapie de conversion

une stimulation sexuelle associée à une expérience désagréable.
Dans une pièce sans fenêtre, il se voit imposer le même rituel d'heure en heure: écouter le récit d'actes sexuels sur une cassette audio, regarder des photos d'hommes en maillot de bain, tout en subissant régulièrement des injections provoquant diarrhées et vomissements.
Choc électrique à chaque manifestation d'excitation
"J'étais allongé dans mes excréments, c'était éprouvant", se souvient-il. "L'idée, c'est de provoquer un sentiment de répulsion quand vous pensez à un autre homme". Après trois jours sans interruption, il cherche à quitter l'hôpital. "Je devenais fou, je n'étais plus du tout intéressé par le traitement, je voulais juste sortir de là". Malgré l'insistance du psychiatre supervisant les opérations, il parvient à échapper à l'étape finale de la thérapie, la pose d'électrodes censées délivrer un choc électrique à chaque manifestation d'excitation.
"Après cela, j'ai décidé de changer de vie, et d'assumer qui j'étais", confie-t-il. Il ne réussira jamais néanmoins à faire le récit de son expérience à sa mère. Il faudra le cas médiatisé de plusieurs soldats expulsés de l'armée britannique à cause de leur homosexualité, et rétablis dans leurs droits par la Cour européenne des droits de l'Homme en 1999, pour que la question des thérapie de conversion soit évoquée dans le débat public au Royaume-Uni et que Peter Price trouve le courage de revenir sur son histoire personnelle.
"Cela a eu...
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