"De qui se moque-t-on ?" : les néphrologues libéraux vent debout contre la baisse des tarifs de dialyse
Le Syndicat des néphrologues libéraux (SNL) s'insurge contre l'article 24 du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026, qui doit permettre une baisse des tarifs de dialyse.
Alors que le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026 doit faire son entrée mercredi 19 novembre au Sénat, le Syndicat des néphrologues libéraux (SNL) fait part de sa "colère". En cause : l'article 24 de ce texte, adopté en première lecture par les députés, qui prévoit que de nouvelles négociations soient engagées avec l'Assurance maladie afin d'aboutir à une baisse des tarifs de dialyse. A défaut d'accord, le directeur général de l'Uncam pourra procéder unilatéralement à une telle baisse, "lorsqu’est documentée une rentabilité manifestement excessive au sein d’un secteur financé par des rémunérations négociées dans le champ conventionnel".
Cette mesure est un non-sens pour le SNL. "De qui se moque-t-on ?", lance l'organisation, dans un communiqué. "Nous avons une spécialité clinique, notre rémunération est le fruit de notre travail clinique. Nous n’avons pas d’intérêt financier avec nos établissements à qui nous payons même une redevance et notre spécialité n’est en rien concernée par le problème de la financiarisation", poursuit-elle, très remontée.
Pour le SNL, cette proposition ne tient, par ailleurs, "pas compte du contexte de réformes diverses toujours en cours : celle du financement de la dialyse". Une réforme qui, selon le syndicat, a été souhaitée par "Stéphanie Rist elle-même". "Tous ces travaux doivent se terminer uniquement fin 2026".
Le SNL s'insurge, plus largement, contre "la vision comptable et à court terme de ce PLFSS". "Les économies, nous les faisons déjà : 500 patients de moins mis en dialyse en 2022 et 2023, soit à peu près 40 millions d’économies à la Cnam, avec une tendance qui se confirme lorsqu’on interroge les acteurs de terrain", poursuit le syndicat.
"Nous espérons que l’examen du texte par les sénateurs, attentifs à nos difficultés, et in fine madame la ministre [de la Santé] prendra en compte ces arguments et que la raison l’emportera", conclut le SNL.
La sélection de la rédaction
Comptez vous fermer vos cabinets entre le 5 et le 15 janvier?
Claire FAUCHERY
Oui
Oui et il nous faut un mouvement fort, restons unis pour l'avenir de la profession, le devenir des plus jeunes qui ne s'installero... Lire plus