Geneviève Darrieussecq

Un service sanitaire "d'un ou deux ans" obligatoire pour tous les jeunes médecins ? La ministre de la Santé y est favorable

Invitée de France info ce mercredi 13 novembre, Geneviève Darrieussecq a jugé intéressante l'idée d'imposer à tous les médecins nouvellement diplômés d'exercer "un an ou deux" dans une zone en difficulté. Elle a par ailleurs invité l'Ordre des médecins à réfléchir à un mécanisme de limitation des installations dans les zones bien dotées... 

13/11/2024 Par Aveline Marques
Geneviève Darrieussecq

Alors que le groupe transpartisan animé par Guillaume Garot présente ce mercredi 13 novembre une nouvelle proposition de loi pour "déconcentrer et démocratiser l'accès aux études de santé" et "réguler l'installation", la ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq a ouvert une brèche sur France info. Si elle reste opposée à la contrainte à l'installation des médecins, l'allergologue a néanmoins concédé que "l'incitation ne suffit peut-être pas forcément". 

A ce titre, elle s'est montrée favorable à l'instauration d'un "service national obligatoire" pour les jeunes médecins. "Moi je trouve que ça c’est intéressant, par exemple de demander à des jeunes médecins qui ont terminé pendant un an ou deux de travailler dans des zones en difficultés", a-t-elle déclaré.

"Il y a des exemples intéressants"

La ministre ne s'est, par ailleurs, pas montrée opposée à une restriction de l'installation dans les "zones bien dotées". "Il y a des exemples intéressants, a-t-elle souligné. Par exemple, l’Ordre des dentistes a proposé et met en œuvre un système où vous ne pouvez pas vous installer en tant que dentiste dans un territoire bien doté à moins que vous remplaciez quelqu’un qui part à la retraite. Donc il peut y avoir différentes façons d’organiser les choses auxquelles l’Ordre des médecins pourrait aussi réfléchir."

Une idée dont cette ancienne élue ordinale pourra débattre dès demain : Geneviève Darrieussecq ouvrira ce jeudi 14 novembre le congrès de l'Ordre des médecins, qui se tiendra jusqu'à samedi à Paris. 

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1 débatteur en ligne1 en ligne
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40 points
Médecine générale
il y a 29 jours
Je suis désespéré de lire une telle ineptie de la part de notre ministre . Un vrai désastre sanitaire est déjà en place , on ne cesse de le dénoncer depuis des années , et elle ne trouve rien de mieux que d'annoncer des mesures qui si elles sont mises en place vont encore aggraver la situation. Vous savez bien que les jeunes médecins ne doivent rien à l'état et lui font gagner de l'argent en faisant fonctionner l'hôpital publique pendant leurs études. Au nom de quel droit , devrait-il faire un service sanitaire ??? On va encore détourner les jeunes bacheliers des études de médecine. Qui voudrait faire autant d'années d'études et de sacrifices pour être traité de la sorte ? On marche sur la tête dans notre pays , c'est hallucinant et désespérant !
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168 points
Débatteur Renommé
il y a 29 jours
On va obtenir l'effet inverse : plus personne ne voudra entamer des études qualifiantes qui mènent à ne pas pouvoir choisir où on va exercer son métier, où on va fonder un foyer et envoyer ses enfants à l'école, où on peut être interdit de vivre près de sa famille et de ses amis... Mais de quel droit peut-on interdire à un professionnel de choisir le lieu où il veut tout simplement vivre ? Peut-on imposer 10 ans de "stages" après 6 ans d'études : 5 ans d'internat, puis 2 à 3 ans de clinicat, puis 2 ans de "service national" soit au total près de 10 années ... Après 6 ans d'études supérieures, à 24 ou 25 ans, on aspire à fonder un foyer, à avoir des enfants, à se stabiliser et pas à devenir nomade... On n'est pas dans un régime totalitaire qui traite les hommes comme des marionnettes... Si on veut que des soignants soient attirés par des régions avec une pénurie, il faut mettre en place des incitants financiers qui compensent de manière attractive le déracinement, les conditions de travail , les frais de déménagement et de déplacement pour desservir une patientèle moins dense...
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7,2 k points
Débatteur Passionné
Anesthésie-réanimation
il y a 29 jours
Série d'articles sur l'installation, perso, je copie/colle ma réponse. Du traitement de fond et du traitement symptomatique. Je sais bien que les « politiques » n’ont pas fait d’études de médecine. Mais pourtant c’est pareil en économie, en industrie, en commerce, … en diplomatie. Sans le traitement de fond, le traitement symptomatique est voué à l’échec (vous savez: il ne suffit pas de traiter une méningite bactérienne seulement par des antipyrétiques et des analgésiques! Alors, depuis le temps que ça dure… Revitalisons les territoires, emplois, logements, enseignement, commerces, services au publique, transports, loisirs. Et seulement avec cette vision les aides à l’installation pour les « nouveaux pionniers » seront efficaces. (revenus, aides), et si cela ne marche pas, alors des mesures contraignantes pourront s’imposer. C’était peut être l’ambition des villes nouvelles des années soixante(dix). mais le projet a fait long feu ou n’a pas été prolongé, mondialisation et désindustrialisation, désinvestissements et « rigueur » mal ficelés obligent Sans réforme de fond, le reste c’est du pipeau. Malheureusement le temps presse et les moyens se font rares. Qui osera sur le plan politique? En cas de défaut, il faudra dire adieu à notre modèle et notre protection sociale, oublier notre influence en Europe et dans le monde, peut être solliciter une place modeste dans les « BRICS » mais sûrement plus dans le G 7 ou même le G 20. Un ajout cependant. Si personne de "l'arc républicain" (que je vous laisse le soin de délimiter) ne pose sérieusement le problème afin de le résoudre sur le fond, le national populisme s'en chargera. Pas à la manière des USA car nous n'en avons pas les moyens. Non, à la manière des nôtres, idées courtes ou perverses, clins d'yeux vers l'est et soumission: avenir radieux, dé-zingage de l'Europe et russe première langue obligatoire (pour les médecins aussi).
 
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