Cancer du sein : avis défavorable au remboursement des tests génomiques

des patientes qui en auraient besoin de recourir à une chimiothérapie adjuvante, générant ainsi un risque supplémentaire de récidive voire de décès ; et inversement, réaliser une chimiothérapie adjuvante non pertinente, exposant inutilement des patientes à des effets indésirables non-négligeables (surtraitement délétères).
Service médical attendu insuffisant
La HAS a par ailleurs analysé les résultats d’étude sur le sujet. Il en ressort que ces essais ne permettent pas de déterminer si les signatures génomiques présentent une valeur ajoutée par rapport aux critères clinico-pathologiques existants. "En effet, les études portent principalement sur des populations ne correspondant pas à la population d’intérêt" et "les différentes études montrent que pour une femme sur cinq – voire une femme sur quatre – la décision de mettre en œuvre une chimiothérapie adjuvante diffère selon la signature utilisée" explique la HAS. C’est pourquoi, elle attribue aux quatre signatures étudiées un service attendu insuffisant et donc – pour l’instant – un avis défavorable à un remboursement par l’Assurance maladie.
L’agence recommande le renforcement des recherches cliniques dans ce domaine, ainsi que le maintien du financement dérogatoire des signatures génomiques mais avec la "condition sine qua non de la réalisation d’une étude clinique prospective, comparative, permettant de recueillir exhaustivement des données cliniques pertinentes et exploitables".
Haute Autorité de santé, 11 février 2019
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