Baisses de tarifs : les médecins vasculaires dénoncent une "attaque contre une spécialité déjà fragilisée"
A l'instar des radiologues, les médecins vasculaires vont subir une baisse de leurs tarifs à compter du 5 novembre. Leur syndicat appelle le directeur général de la Cnam à revenir sur une décision qui menace la "pérennité de la spécialité".
C'est au tour des médecins vasculaires d'alerter sur les "baisses tarifaires". Au même titre que les radiologues, ces praticiens, qui sont près de 2000 en France – dont 1800 en libéral, vont subir à compter du 5 novembre une réduction progressive de leurs tarifs, actée unilatéralement par la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam). Alors que "plus d'un tiers de [ces] praticiens a plus de 60 ans", cette décision interroge sur la "pérennité de la spécialité", avance le Syndicat national des médecins vasculaires (SNMV), dans un communiqué.
Il rappelle, par ailleurs, que les honoraires de ces médecins n'ont pas été revalorisés depuis "plus de 30 ans", et ont été "déjà diminués de 7,5% en 2015". Une situation qui ne permet plus à ces professionnels "de couvrir des charges en constante augmentation".
"La Cnam sans réelle négociation [a] choisi d'enfoncer le clou", a insisté sur LinkedIn le Dr Christophe Leclercq, secrétaire général du SNMV, pointant la "décotation jusqu'à 15%" attendue sur les actes des praticiens vasculaires. "Alors qu'il n'y a pas eu de revalorisation des actes depuis 1995, c'est une attaque frontale contre une spécialité déjà fragilisée", a-t-il ajouté. "C'est le mépris d'un métier essentiel à la santé publique."
Pour exemple, le SNMV cite l'acte urgent de recherche de phlébite qui sera "ramené à 64,26 euros en 2026", contre "86,16 euros en 2004". De même, l'examen des artères carotides, "essentiel à la prévention, au diagnostic et à la prise en charge des AVC", qui était "valorisé à 92 euros en 1990", sera "abaissé à 64,69 euros en 2026".
Les médecins vasculaires, "boucs émissaires d'une mauvaise gestion"
Déplorant des baisses tarifaires "incompréhensibles et inacceptables", le syndicat appelle donc la Cnam à les reconsidérer, à "ouvrir un dialogue constructif avec la profession" et à reconnaître la "spécificité clinique" de leur spécialité. "Mobilisons-nous contre cette gestion purement comptable, sans connaissance du terrain !", a, de son côté, lancé Christophe Leclercq sur LinkedIn, refusant que les médecins vasculaires soient "les boucs émissaires d'une mauvaise gestion".
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