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Baisses de tarifs : les médecins vasculaires dénoncent une "attaque contre une spécialité déjà fragilisée"

A l'instar des radiologues, les médecins vasculaires vont subir une baisse de leurs tarifs à compter du 5 novembre. Leur syndicat appelle le directeur général de la Cnam à revenir sur une décision qui menace la "pérennité de la spécialité".  

29/10/2025 Par Chloé Subileau
Spécialistes
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C'est au tour des médecins vasculaires d'alerter sur les "baisses tarifaires". Au même titre que les radiologues, ces praticiens, qui sont près de 2000 en France – dont 1800 en libéral, vont subir à compter du 5 novembre une réduction progressive de leurs tarifs, actée unilatéralement par la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam). Alors que "plus d'un tiers de [ces] praticiens a plus de 60 ans", cette décision interroge sur la "pérennité de la spécialité", avance le Syndicat national des médecins vasculaires (SNMV), dans un communiqué. 

Il rappelle, par ailleurs, que les honoraires de ces médecins n'ont pas été revalorisés depuis "plus de 30 ans", et ont été "déjà diminués de 7,5% en 2015". Une situation qui ne permet plus à ces professionnels "de couvrir des charges en constante augmentation". 

"La Cnam sans réelle négociation [a] choisi d'enfoncer le clou", a insisté sur LinkedIn le Dr Christophe Leclercq, secrétaire général du SNMV, pointant la "décotation jusqu'à 15%" attendue sur les actes des praticiens vasculaires. "Alors qu'il n'y a pas eu de revalorisation des actes depuis 1995, c'est une attaque frontale contre une spécialité déjà fragilisée", a-t-il ajouté. "C'est le mépris d'un métier essentiel à la santé publique."  

Pour exemple, le SNMV cite l'acte urgent de recherche de phlébite qui sera "ramené à 64,26 euros en 2026", contre "86,16 euros en 2004".  De même, l'examen des artères carotides, "essentiel à la prévention, au diagnostic et à la prise en charge des AVC", qui était "valorisé à 92 euros en 1990", sera "abaissé à 64,69 euros en 2026".  

Les médecins vasculaires, "boucs émissaires d'une mauvaise gestion"

Déplorant des baisses tarifaires "incompréhensibles et inacceptables", le syndicat appelle donc la Cnam à les reconsidérer, à "ouvrir un dialogue constructif avec la profession" et à reconnaître la "spécificité clinique" de leur spécialité. "Mobilisons-nous contre cette gestion purement comptable, sans connaissance du terrain !", a, de son côté, lancé Christophe Leclercq sur LinkedIn, refusant que les médecins vasculaires soient "les boucs émissaires d'une mauvaise gestion". 

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Claire FAUCHERY

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1 débatteur en ligne1 en ligne
Photo de profil de Voltaire MCDD
712 points
Débatteur Passionné
Chirurgie orthopédique et traumatologie
il y a 1 mois
À l'opposé de bien d'autres spécialités les angiologues sont à la fois indispensables peu nombreux , exercent en médecine libérale et sont peut-être même relativement soudé(e)s. Avec un peu de courage si toute une spécialité se déconventionne solidairement la possibilité de résoudre le conflit avec l'ayatollah qu'est désormais devenu Fantôme serait quasiment certaine. S'ils veulent continuer à éviter la guerre fusse au prix du déshonneur ils auront, comme le disait Churchill, la guerre et le déshonneur. Un combat ne se gagne qu'avec du courage il n'y a rien à attendre les syndicats ni du conseil de l'Ordre, seul le corporatisme a des chances de triompher face à des adversaires qui sont couvert de parler d'un accord conventionnel dictent simplement les conditions de leur charia c'est à dire d'une capitulation qui ne pourra plus être acceptée plus longtemps
Photo de profil de FRANCOIS VIALARD
43 points
Médecine générale
il y a 1 mois
L’euthanasie, pour ne pas dire l’assassinat de la médecine libérale, programmée de longue date est maintenant effective…se laisser faire ou bien réagir « Mais moi les dingues, j’les soigne, J’ m’en vais lui faire une ordonnance, et une sévère, j’vais lui montrer qui c’est Raoul. Aux quatre coins d’Paris qu’on va l’retrouver, éparpillé par petits bouts façon puzzle…Moi, quand on m’en fait trop J’ correctionne plus, j’dynamite, j’disperse, et j’ventile. » dixit une de dix répliques mémorables des « Tontons flingueurs »
 
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