Diabète gestationnel : les résultats de l’HGPO permettent d’individualiser le risque ultérieur de diabète de type 2

12/10/2021 Par Pr Philippe Chanson
Diabétologie Endocrinologie-Métabolisme
Les femmes ayant un diabète gestationnel sont à risque de développer un diabète de type 2 dans leur vie ultérieure. Ainsi, cinq ans après l’accouchement, 15 à 50 % des femmes ayant un diabète gestationnel présentent un diabète de type 2.

Afin de quantifier, en fonction des anomalies de l’HGPO, le risque de diabète de type 2 maternel ultérieur chez les femmes ayant un diabète gestationnel, une équipe canadienne a conduit une étude de cohorte rétrospective de population de toutes les femmes nullipares ayant eu la naissance d’un enfant unique et qui avaient eu une HGPO avec 75 g de glucose en Ontario, au Canada, entre 2007 et 2017. Une population de 55 361 femmes a pu être suivie pendant une durée médiane de 4.4 ans (intervalle interquartile = 2.8 à 6.3, maximum 10.3 ans). Si l’on prend comme référence les femmes n’ayant pas de diabète gestationnel (taux d’incidence = 2.18 pour 1000 personnes/année), les femmes qui ont eu un diabète gestationnel étaient à risque supérieur de développer ultérieurement un diabète de type 2. Ce risque était supérieur lorsque c’étaient les critères canadiens de diagnostic du diabète gestationnel qui étaient utilisés en comparaison des critères de l’International Association of the Diabetes and Pregnancy Study Group (IADPSG). Le taux d’incidence était en effet de 18.74 (IC 95 % = 17.58 – 19.9) versus 14.07 (13.24 – 14.91) pour 1000 personnes/année. Le risque de diabète de type 2 ultérieur maternel a augmenté avec le nombre de valeurs anormales au cours de l’HGPO et était le plus élevé chez les femmes qui avaient 3 valeurs anormales (taux d’incidence = 49.93 pour 1000 personnes/année ; hazard ratio ajusté = 24.57 ; 21.6 – 28.39). Le risque de diabète de type 2 ultérieur était aussi affecté par le type d’anomalie à l’HGPO. Les femmes qui avaient une glycémie à jeun anormale avaient le risque le plus élevé alors que les femmes qui avaient une anomalie sur la glycémie à 2 heures avaient le risque le plus bas (hazard ratio ajusté = 14.09 ; 12.46 – 15.93 versus 9.22 ; 8.19 – 10.37). Des données identiques étaient observées lorsque le risque de diabète de type 2 était évalué à 5 ans après la grossesse. En conclusion, chez les femmes ayant un diabète gestationnel, une information individualisée concernant le risque futur de diabète de type 2 peut être fourni sur la base des données du type et du nombre d’anomalies de l’HGPO.

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Claire FAUCHERY

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