"Une T2A, bonifiée en fonction du service médical rendu"

06/06/2018 Par Catherine le Borgne
Système de santé

Dr Lamine Gharbi, président de la Fédération de l'hospitalisation privée. "Notre objectif est simple et ambitieux, a expliqué le Dr Lamine Gharbi, le président de la FHP, lors d'une conférence de presse, "garantir l'égal accès aux soins pertinents et de qualité prouvée". Une annonce qui a été formulée dans un contexte nouveau "où tous les partenaires ont laissé derrière eux les luttes catégorielles et sectorielles privé/public pour travailler tous ensemble", croit-il savoir, en écho au credo de la ministre de la Santé. L''hospitalisation privée ne veut pas que l'on sacrifie la T2A, dont Agnès Buzyn veut réduire le volume à 50 % des actes, contre 75 % aujourd'hui pour l'hôpital public. Pour l'hospitalisation privée, ce mode de paiement à l'acte représente 98 % de son financement.  "Non, la T2A n'est pas responsable de tous les maux. Etre payé en fonction de son travail, c'est du bon sens et cela évite le pilotage à l'aveugle" souligne le patron des cliniques privées. Sa proposition : maintenir la tarification à l'activité, mais y ajouter un critère de qualité, qui n'existe pas aujourd'hui, car "aucun process ne mesure la qualité médicale dans le parcours du patient". Actuellement, la dotation complémentaire liée au respect des process, dont peut bénéficier l'hospitalisation privée se monte à 0,4 % de l'enveloppe de 15 milliards d'euros. La FHP voudrait qu'elle atteigne 4 %, soit 600 millions, sous forme de bonus, en sus de la tarification. "Nous sommes en sous exécution de l'ONDAM, puisque nous transférons une part importante de la chirurgie en ambulatoire. Nous proposons de convertir cet excédent en un bonus à la pertinence des actes. Nous voulons une séparation des enveloppes entre la ville, l'hospitalisation privée et associative" avance Lamine Gharbi. "Nous proposons une tarification en fonction du service médical rendu et non du coût de production, sur une base de qualité prouvée par la Haute autorité de santé". Le président de la FHP a regretté qu'aujourd'hui, "il faut qu'il y ait un mort pour qu'une maternité ferme", alors que certains établissements classés E (sur une échelle de A à E), continuent de recevoir des patients.  

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