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Implant contraceptif : de très rares cas de migration persistent

Malgré une forte diminution, des cas de migration de l’implant contraceptif Nexplanon dans l’artère pulmonaire persistent. Ce risque serait lié à une insertion incorrecte de l’implant : trop profonde et/ou trop proche d’une structure vasculaire (artère, veine). Il fait l’objet d’une surveillance renforcée par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) depuis 2016, du fait que, même s’il est très rare, il est potentiellement très dangereux.

17/06/2025 Par Dre Marielle Ammouche
Gynécologie-Obstétrique
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Ainsi, depuis le début de la commercialisation de Nexplanon (2001) et jusqu’à fin 2023, 68 cas de migration du dispositif dans l’artère pulmonaire ont été déclarés. Mais depuis la mise en place des mesures de réduction du risque, en janvier 2020, le nombre de cas a été divisé par 3. L’incidence est ainsi passée de 2,6 à 0.73 /100 000 implants vendus, ce qui suggère « un effet positif des actions que nous avons engagées » souligne l’ANSM.

L’agence sanitaire souhaite réduire encore ce risque et améliorer la prise en charge des patientes. A cette fin, elle publie des recommandations de prise en charge des patientes dont l’implant a migré dans l’artère pulmonaire, élaborées conjointement avec le Conseil national professionnel de chirurgie thoracique et cardio-vasculaire (CNP-CTCV), la Société Française de chirurgie thoracique et cardio-vasculaire (SFCTCV), et le Centre régional de pharmacovigilance (CRPV) de Tours. La procédure est complexe et fait intervenir un chirurgien vasculaire et thoracique. En cas de migration asymptomatique, la décision doit être collégiale.

Sur le plan préventif, il est conseillé aux personnes portant un implant de vérifier régulièrement (1 à 2 fois par mois) que l’implant est toujours en place sous la peau. « Si l’implant n’est plus palpable ou semble avoir bougé, il est important de consulter rapidement un professionnel de santé » précise l’ANSM. Les symptômes évocateurs d’une migration pulmonaire sont : douleur thoracique, toux, dyspnée, hémoptysie. Dans ce cas, une consultation médicale est indispensable en urgence.

Faut-il ouvrir plus largement l'accès direct à certaines spécialités médicales ?

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