Une administration hebdomadaire de sémaglutide contribue à la perte de poids chez l’adolescent diabétique en surpoids ou obèse

30/11/2022 Par Pr Philippe Chanson
Diabétologie Endocrinologie-Métabolisme
Une administration hebdomadaire de 2.4 mg de sémaglutide, l’analogue du récepteur du GLP1, est utilisée chez les adultes pour traiter l’obésité et son évaluation chez les adolescents n’a pas été démontrée dans cette tranche d’âge, ce qui a amené la mise en place d’une étude en double insu, groupes parallèles, randomisée versus placebo, avec des adolescents de 12 à 18 ans ayant une obésité (IMC ≥ 95ème percentile) ou ayant un surpoids (IMC ≥ au 85ème percentile) et au moins une comorbidité associée liée au poids.

  Les participants étaient assignés soit à une injection de sémaglutide sous-cutané hebdomadaire à la dose de 2.4 mg, soit au placebo, et cela pendant 68 semaines, associé, dans les 2 groupes, à des mesures sur l’hygiène de vie. Le critère d’évaluation principal était la variation en pourcentage de l’IMC à partir de la valeur basale jusqu’à la fin de l’étude à la 68ème semaine. Deux cent un participants ont été randomisés et 180 (90 %) ont fini l’étude. Tous les participants, sauf un, avaient une obésité. La variation moyenne de l’IMC à partir de la valeur basale jusqu’à la 68ème semaine était de -16.1 % sous sémaglutide et de + 0.6 % sous placebo, donnant une différence estimée de -16.7 points de pourcentage (IC 95 % = -20.3 à -13.2 ; p < 0.001). A la 68ème semaine, 95 des 131 participants (soit 73 %) du groupe sémaglutide avaient une perte de poids ≥ 5 % en comparaison de 11 des 62 participants (soit 18 %) du groupe placebo. L’odds ratio estimé est de 14 (IC 95 % = 6.3 à 31 ; p < 0.001). La réduction du poids et l’amélioration des facteurs de risque cardiométabolique (tour de taille, hémoglobine glyquée, concentrations lipidiques et ALAT) étaient supérieures sous sémaglutide en comparaison du placebo. L’incidence des effets secondaires gastro-intestinaux était supérieure sous sémaglutide en comparaison du placebo (62 % vs 42 %). Cinq participants (soit 4 %) du groupe sémaglutide et aucun des participants du groupe placebo ont eu une lithiase vésiculaire. Des effets secondaires graves ont été rapportés chez 15 des 133 participants (11 %) dans le groupe sémaglutide et chez 6 des 67 participants (9 %) du groupe placebo. En conclusion, chez les adolescents obèses, un traitement hebdomadaire avec 2.4 mg de sémaglutide associé à une prise en charge sur le style de vie permet une réduction supérieure de l’IMC en comparaison des seules interventions sur le style de vie.

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Claire FAUCHERY

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