Covid : efficacité de 87% d’un cocktail d’anticorps

11/03/2021 Par Marielle Ammouche
Infectiologie
L’association des 2 anticorps de synthèse, le bamlanivimab et le etesevimab, permet de diminuer fortement la mortalité et les hospitalisations, selon les dernières données de l’étude de phase 3 Blaze-1, qui viennent d’être rendus publiques par le laboratoire Eli-Lilly, qui développe ces médicaments administrés par voie intraveineuse.

  Cette étude a porté sur 769 patients à haut risque de forme grave de l’infection, âgés de 12 ans et plus, atteints de Covid-19 léger à modéré (traitement: n = 511; placebo: n = 258). Pour ce nouveau volet, le bamlanivimab était utilisé à la dose de 700 mg et le etesevimab à celle de 1400 mg. Au cours du suivi, sont survenus quatre événements (décès et hospitalisations) chez les patients prenant la combinaison bamlanivimab + étesevimab, contre 15 parmi les patients sous placebo, ce qui représente une réduction du risque de 87% (p <0,0001). Ces données sont cohérentes avec de précédentes analyses qui attestaient déjà d’une efficacité de ce traitement sur la mortalité, de l’ordre de 70%, mais en utilisant des doses plus élevées (2800mg) pour chacun des 2 produits. Dans cette nouvelle cohorte, il y a eu quatre décès au total, tous considérés comme liés au Covid-19 et tous survenus chez des patients prenant un placebo; aucun décès n'est survenu chez les patients traités par bamlanivimab et étesevimab.

Ce traitement est autorisé en urgence aux Etats-Unis depuis début février (dans le dosage de 700 mg de bamlanivimab et 1,4 grammes d'etesevimab), pour les personnes à risque, soit en raison de leur âge ou d'antécédents médicaux. Un premier traitement de la même société, celui-ci uniquement à base de bamlanivimab, avait été autorisé dès début novembre dans le pays. C'est lui qui est également autorisé en France. Enfin, un autre cocktail d'anticorps, de la société Regeneron, est aussi autorisé en urgence aux Etats-Unis pour les personnes atteintes du Covid-19 et risquant de développer une forme sévère de la maladie. Il utilise pour sa part des anticorps appelés imdevimab et casirivimab. C'est ce dernier traitement que le président Donald Trump avait reçu début octobre. En conséquence, le comité des médicaments à usage humain (CHMP) de l’agence européenne du médicament (EMA) a annoncé qu’il examinait les données sur les anticorps bamlanivimab et etesemivab en association pour le traitement du COVID-19. L'examen portera également sur le bamlanivimab utilisé seul.

Faut-il ouvrir plus largement l'accès direct à certaines spécialités médicales ?

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