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"C'est la mort du transport médical" : opération escargot des taxis contre la baisse des tarifs

Des centaines de chauffeurs de taxi perturbent la circulation autour de Lyon et Toulon ce lundi 2 décembre. Ils protestent contre une convention en cours de négociation avec l'Assurance maladie incluant une tarification à la baisse du transport de malades.

02/12/2024 Par Sandy Bonin
Patients Assurance maladie / Mutuelles
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Afin de réaliser 300 millions d'euros d'économies sur les transports sanitaires, le Gouvernement Barnier souhaite contraindre taxis et transporteurs sanitaires à négocier des mesures avec l'Assurance maladie, sous peine de baisses tarifaires imposées.

De plus, un décret d'application du budget de la Sécu pour 2024 prévoit qu'un patient ne puisse plus refuser, sauf exception, un transport sanitaire partagé, sous peine de devoir avancer les frais et de n'être remboursé que sur la base du transport partagé. Les patients devront aussi être pris en charge en moins de 45 minutes, et par secteur géographique avec une limite kilométrique de détour par patient. 

"Non seulement on va attendre très longtemps pour remplir la voiture, on va faire des tournées qui n'en finiront pas, mais aussi on va détériorer le service qu'on a mis en place depuis des années avec les patients", explique à l'AFP Abdel Green, président de la Fédération des taxis indépendants du Rhône (FTI69).

"C'est la mort du transport médical", clament donc les taxis. Feux de détresse allumés, quelque 150 véhicules stationnaient déjà avant l'aube, en files indiennes, sur un échangeur à l'ouest de Lyon, sans pour autant bloquer totalement la circulation. "Taxis en grève", "taxi médical en danger", pouvait-on lire sur certains.

À la tête d'une société de taxis, Nicolas Galliot, 43 ans, a fait la route depuis Clermont-Ferrand. Le transport médical représente 60 à 70% de son chiffre d'affaires. "Mais pour les taxis de campagne, ça peut monter jusqu'à 100%", a-t-il précisé.

Concrètement : "C'est la mort pour nous", résume Adil, 42 ans et dix ans de métier. "Si ça doit durer un mois, ça durera un mois. On est prêts même à monter jusqu'à Paris", prévient-il.

[Avec AFP]

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Claire FAUCHERY

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