déontologie

La Ville de Paris appelle une nouvelle fois à la suspension du gynécologue Emile Daraï

Les élus de la Ville de Paris ne souhaitent plus que le Pr Emile Daraï consulte dans la capitale. Visé par 32 mises en examen pour "violences volontaires par personne chargée d'une mission de service public", le gynécologue continue d'exercer en libéral à l'hôpital Tenon (AP-HP).  

30/12/2024 Par Chloé Subileau
déontologie

La Ville de Paris ne souhaite plus que le Pr Emile Daraï exerce. Les élus de la capitale ont, en effet, adopté à l'unanimité un vœu lors du dernier conseil de la ville le 18 décembre, visant à interdire le gynécologue de l'hôpital Tenon (AP-HP) de poursuivre son activité libérale avant la tenue de son procès. Depuis 2022, le médecin est visé par 32 mises en examen pour "violences volontaires par personne chargée d'une mission de service public", rappelle France 3 Ile-de-France.  

Cette demande de suspension a été soutenue par Emmanuelle Rivier, déléguée au maire du XXème arrondissement de Paris – où se situe l'hôpital Tenon. "C'est la troisième fois [depuis décembre 2022] que nous présentons ce vœu en conseil d'arrondissement, puis en conseil de Paris", a-t-elle indiqué le 18 décembre dernier, devant les autres élus de la ville, rapporte Actu Paris

Pourquoi une telle demande ? "Parce qu’il y a eu de nombreux témoignages de violences obstétricales et gynécologiques dans le service de ce médecin. Il y a eu aussi un certain nombre de signalements à l’Ordre des médecins… Tous restés sans réponse. Il y a eu 36 plaintes pour viol, viol en réunion et viol sur mineur. Et, surtout, il y a eu 32 mises en examen. Quand on connaît la situation de la justice, son encombrement et ses moyens aujourd’hui… Ça fait beaucoup", a détaillé Emmanuelle Rivier. 

Ce vœu doit permettre d'"interpeler non seulement l'AP-HP, mais aussi l'Ordre des médecins", a précisé l'édile du XXème arrondissement. 

Depuis le début de l'affaire il y a près de trois ans, une enquête interne a été menée par l'AP-HP, qui avait alors reconnu une "maltraitance", note France 3 Ile-de-France. Le médecin est, en effet, accusé par des patientes d'actes médicaux brutaux voire violents, sans consentement. Il a depuis été démis de ses fonctions de chef de service de l'hôpital Tenon et de ses responsabilités pédagogiques à Sorbonne Université. Le praticien continue toutefois de recevoir des patientes en consultation de gynécologie-obstétrique. 

Les conclusions du rapport interne avaient également été transmises aux autorités de tutelle, dont les ministères de la Santé et de l'Enseignement supérieur, ainsi que l'ARS.  

Les élus parisiens attendent désormais une action concrète, avec l'arrêt total des consultations par le Pr Daraï.   

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21 débatteurs en ligne21 en ligne
Photo de profil de Corinne Ohayon
343 points
Débatteur Renommé
Médecins (CNOM)
il y a 5 mois
Seule la justice doit trancher et a priori elle n a pas encore tranché Donc cette décision est peut être justifiée ou pas La meute a déjà fait du mal à bp de personnes et on devrait s’en souvenir
Photo de profil de Benjamin C
27 points
Médecine générale
il y a 6 mois
Le législateur devrait réécrire la loi car si ces plaintes sont justes liées à des introductions trop rapides de spéculum, c’est inapproprié de considérer ça comme viol et donc comme un crime avec pot
Photo de profil de Patrick Tognon
225 points
Médecine d’urgence
il y a 6 mois
Si un TV et un examen au spéculum sont considérés comme des viols tous les gynécologues ont du souci à se faire.
 
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