Malgré sa mise en examen pour "violences", le Pr Daraï autorisé à reprendre son activité libérale

Le gynécologue, poursuivi pour "violences volontaires" sur plusieurs dizaines de patientes, a été autorisé par la chambre d'instruction à reprendre ses consultations libérales à l'hôpital Tenon (AP-HP). Le spécialiste de l'endométriose pouvait déjà assurer ses consultations publiques. 

 

01/02/2023 Par Aveline Marques
Faits divers / Justice

Ancien chef du service de gynécologique-obstétrique et de médecine de la reproduction à l'hôpital Tenon (AP-HP), le Pr Emile Daraï a été mis en examen le 23 novembre pour "violences volontaires par personne chargée d'une mission de service public" à l'égard de 32 plaignantes. Si le spécialiste de l'endométriose, qui fait l'objet d'une centaine de témoignages recueillis par le collectif Stop aux violences gynécologiques et obstétricales, a bien été suspendu de ses fonctions de chef de service, il a néanmoins été autorisé à poursuivre ses consultations publiques. Une décision que la Ville de Paris et le collectif, auteur d'une pétition (plus de 18 000 signataires à ce jour), ont tenté de combattre, en vain. 

Le 18 janvier dernier, la chambre d'instruction de la cour d’appel de Paris a cette fois autorisé le gynécologue à reprendre son activité libérale au sein de l'hôpital Tenon, révèle Franceinfo, infirmant les dispositions de l’ordonnance du juge d’instruction concernant son contrôle judiciaire. Cette décision serait justifiée par la "présence possible d'un tiers" lors de ces consultations libérales, qui offriraient donc les mêmes "garanties" que les consultations publiques, précise le site d'information, citant une "source proche du dossier". 

Contacté par Franceinfo, le collectif StopVOG estime que "le corporatisme ne devrait pas prévaloir sur la sécurité des patientes". 

[avec Francetvinfo.fr et AFP] 

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