Pour que "nos filles puissent avorter sans perte de salaire" : 32 personnalités appellent à créer un congé IVG

02/05/2023 Par P.M.
Alors que plusieurs entreprises ont récemment mis en place un congé pour fausses couches, plusieurs acteurs demandent, dans une tribune, à ce qu’il en soit de même pour les interruptions volontaires de grossesse.
 

Ils sont 32. 32 à avoir à avoir signé samedi 29 avril une tribune sur le site du Journal du dimanche pour demander la création d’un congé pour les interruptions volontaires de grossesse (IVG) : parmi eux, des journalistes, des entrepreneurs, des féministes, des avocates…  Le déclencheur ? Le fait que plusieurs entreprises – comme les partenaires sociaux de la branche Syntec, le groupe Carrefour – aient récemment entrepris de créer un congé pour les fausses couches, soit les interruptions spontanées de grossesse. Une “avancée [qui] permet aux femmes concernées de ne pas être pénalisées financièrement par la perte de salaire impliquée par la pose d’un arrêt maladie, en déjouant le délai de trois jours de carence non ouvrés”, saluent les signataires.   L’IVG, toujours vue comme un acte subversif ? “Mais quid de l’interruption volontaire de grossesse, pour laquelle il n’existe toujours pas de congé dédié ?”, interrogent-ils. “Dans cette situation – qui, pour rappel, est rarement vécue comme un moment de plaisir –, les femmes doivent donc continuer de “se débrouiller” pour s’absenter, autrement dit poser une RTT ou se voir accorder un congé maladie qui les pénalise financièrement”, poursuivent-ils.

Ils estiment qu’avec l’exclusion de l’avortement volontaire de ce nouveau congé, “le message politique envoyé aux femmes [...] est fort. Dans l’inconscient collectif, près de 50 ans après sa légalisation, l’IVG résonne encore comme un acte subversif évoquant sexualité débridée ou gestion anarchique de sa fertilité”. “Ainsi conçu, le parcours d’IVG conserve un goût d’illicite dans le droit du travail, alors qu’il concerne une femme sur trois”, écrivent les signataires. Concluant : “Un congé dédié légitimerait ce droit fondamental qui s’exerce, aujourd’hui encore, clandestinement vis-à-vis de la sphère professionnelle. Nous voulons que nos filles et petites-filles puissent avorter sans honte ni perte de salaire.”   [Avec le JDD]

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