"Je rebâtirai l’hôpital public" : Marine Le Pen promet d’endiguer le "premier désert médical de France"

05/11/2021 Par L. C.

Ce jeudi 4 novembre, la candidate du Rassemblement national à l’élection présidentielle a rencontré des infirmières et médecins de l’hôpital Emile-Müller de Mulhouse (Haut-Rhin), touché de plein fouet par la première vague de l’épidémie de Covid-19, au printemps 2020. Elle a esquissé ses pistes pour redonner ses lettres de noblesse à l’hôpital public. "Mulhouse subit les mêmes problèmes que les hôpitaux de toute la France. La situation de l'hôpital aujourd'hui est un véritable crève-cœur pour les Français que nous sommes", a déploré Marine Le Pen lors d’une rencontre avec les soignants de l’hôpital Emile-Müller de Mulhouse (Haut-Rhin), ce jeudi 4 novembre. Ajoutant que l’hôpital était, à ses yeux, "le premier désert médical de France". La candidate du Rassemblement national à la présidentielle s’est entretenue pendant une heure avec une dizaine d’infirmières, aides-soignantes et de professionnels de santé suspendus, car non vaccinés. Une heure au cours de laquelle elle a recueilli leurs inquiétudes, leur apportant son soutien. "La santé de nos compatriotes est clairement mise en danger par le Gouvernement en laissant l'hôpital dans cette situation", a-t-elle jugé. A quelques mois du scrutin, Marine Le Pen a émis de nombreuses critiques concernant la gestion de l’hôpital public. A commencer par la "sur-bureaucratie" avec "dix échelons administratifs". Elle a également pointé du doigt les fraudes avec "des milliards d’euros qui sont distraits de son fonctionnement", mais également les conditions de travail des soignants, qui se dégradent à "vitesse grand V". "L'hôpital subit également le poids de l'immigration qui est incontrôlée, a estimé la candidate d’extrême droite. Lorsque 400.000 personnes entrent sur le territoire français, il faut augmenter le nombre de lits : ce n'est pas le cas et pire encore, on en détruit dans des proportions très importantes, y compris d'ailleurs en plein cœur de la pandémie".

"A cela on ajoute 15.000 personnels soignants qui ont été suspendus parce qu'ils n'étaient pas vaccinés, autant dire que les annonces du Ségur de la santé concernant les 15.000 embauches annoncées paraissent dérisoires." De son côté, la ministre déléguée à l’Autonomie indiquait le 20 octobre que 7.930 soignants avaient été suspendus. Et, selon Olivier Véran, le 26 octobre, "les deux tiers des soignants suspendus sont revenus au travail une fois vaccinés".

Marine Le Pen a promis qu’elle "rebâtirai[t] l’hôpital public" si elle était élue présidente. Parmi ses propositions : limiter à 25% maximum le nombre d’emplois dans l’administratif. Le reste du personnel doit soigner. Elle a également évoqué l’urgence de réaliser un "moratoire sur la fermeture de lits". Elle a par ailleurs annoncé qu’elle présenter "dans les prochaines semaines" un plan baptisé "Aime la santé", déclinaison thématique d’"Aime la France". [avec AFP]

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