Une année obligatoire dans un désert pour les jeunes médecins thésés : la proposition choc du candidat Philippe Juvin

28/10/2021 Par Pauline Machard
Remédier à la difficulté d’accès aux soins, en particulier dans certains territoires, est un des enjeux de la présidentielle à venir. Le chef des urgences de l’hôpital Pompidou, candidat à la primaire de la droite, suggère lui que les jeunes médecins soient obligés d'exercer un an en zones sous-dotées.

  Comment résoudre l’épineuse question des déserts médicaux ? Pour le Pr Philippe Juvin, candidat à la primaire de la droite pour la présidentielle 2022 et chef des urgences à l’hôpital Pompidou, la solution est toute trouvée : “Je lutterai contre les déserts médicaux en exigeant des jeunes généralistes qui finissent leurs études de médecine de s'installer pendant un an dans les zones où on a besoin d'eux”, a-t-il déclaré sur LCI ce jeudi 28 octobre.  “On l'a fait pour les spécialistes en leur demandant de faire un an supplémentaire dans les hôpitaux. Moi je le ferais pour les médecins généralistes pendant un an, obligatoire". Et il va plus loin : “Je demanderais que ce soit fait en en priorité dans les maisons de santé pluridisciplinaires” (MSP), lance celui qui est aussi maire de La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine).

Il fait le calcul : “Il y a 3 600 médecins qui sortent chaque année des universités et environ 1 800 maisons de santé [...] Avec ma proposition, je suis capable d'assurer à chacune des MSP partout en France deux médecins supplémentaires”. "Au bout d'un an, ils seront libres d'aller où ils veulent", poursuit-il, réfutant le fait de remettre en cause la liberté d'installation. "Les études de médecine sont payées par l'Etat, ça me paraît quelque chose de tout à fait raisonnable", estime le chef des urgences de l'hôpital Pompidou.  Interrogé sur les fermetures de lit à l'hôpital, le Pr Philippe Juvin a répondu en soulevant que, si les postes existent, ils ne sont pas pourvus, "faute de formation des individus". "Nous n'avons pas formé suffisamment de professionnels", affirme-t-il, s'engageant à "ouvrir les capacités de formation".  "Nous devons former probablement le double d'infirmières, d'aides-soignants et de médecins", estime-t-il. 

  [Avec Le Figaro, LCI]

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