Deux chefs de service plaident pour des "dépistages massifs"

12/11/2020 Par Aveline Marques
Santé publique

Pour les Prs Philippe Juvin et Gilbert Deray, seule une stratégie de dépistages massifs, basée sur les tests antigéniques, permettrait de lever le confinement. Hôpital, Ehpad, lieux de travail, établissements scolaires… Pour le Pr Philippe Juvin, chef du service des urgences de l'hôpital Georges-Pompidou et responsable Les Républicains, a plaidé mardi pour "tester massivement" la population et isoler les malades. Fustigeant un déconfinement raté par le Gouvernement, car il n'a pas anticipé la seconde vague, le chef de service estime qu'il faut aujourd'hui préparer le "déconfinement de demain". "Si on sait tester rapidement" avec "des tests massifs, partout, et une politique d'isolement intelligente et efficace, on pourra déconfiner plus vite", a-t-il affirmé lors d'une conférence organisée par LR sur les réseaux sociaux. C'est ce que permettent aujourd'hui les tets antigéniques, souligne-t-il. "Tester massivement tous les visiteurs d'un hôpital ou d'un Ehpad" permettrait par ailleurs de laisser entrer les non-infectés, car "l'épidémie de solitude dans les Ehpad, c'est aussi une cause de mort", a affirmé le médecin. Mais il faut "qu'on ait à côté une politique d'isolement" car "il ne sert à rien de tester quelqu'un si vous lui dites: vous êtes positif, vous allez vous isoler chez vous avec votre femme, votre mari, vos enfants... Si c'est pour infecter tout le monde, ce n'est pas de l'isolement". "Il faut organiser en aidant les gens à s'isoler", a-t-il ajouté, en évoquant "soit les chambres d'hôtels, soit pour ceux qui habitent tout seuls en organisant une logistique". Sur Europe1 mercredi, son confrère Gilbert Deray, chef du service néphrologie à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière (AP-HP) a également préconisé de recourir à un "dépistage massif" des collèges et lycées, "comme ça a été fait pour les campus américains", avec des tests antigéniques, pour "savoir quelle est la situation". Les établissements "où il y a des problèmes" pourraient alors l'objet d'un contrôle sanitaire renforcé. Pour le professeur, cette mesure serait un "juste milieu" entre "tout fermer", solution parfaite sur le plan sanitaire mais "impossible" à faire et "tout ouvrir", solution parfaite sur le plan social mais non souhaitable. [avec AFP et Europe1.fr]  

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