Le déconfinement officiellement lancé par le Gouvernement : Quel impact pour les médecins ?

07/05/2020 Par L. C.
Lors d’une allocution télévisée, jeudi 7 mai, le Premier ministre, entouré de plusieurs membres du Gouvernement, a confirmé la levée progressive du confinement dès ce lundi 11 mai. Deux territoires où le virus circule toujours activement, l’Ile-de-France et Mayotte, attirent toujours la vigilance des autorités.
 

“C’est une bonne nouvelle pour les Français, une nouvelle étape dans la lutte contre l’épidémie”, s’est réjoui le Premier ministre, Édouard Philippe, confirmant la tenue du déconfinement. Comme cela avait été annoncé, les citoyens pourront ainsi de nouveau circuler, de manière plus ou moins libre en fonctionnement des zones, et en respectant les mesures-barrières et la distanciation physique. Le chef du Gouvernement a, en effet, précisé que le pays était sur un “chemin de crête”, "coupé en deux” entre départements "verts" et "rouges". Deux départements sont concernés par cette dernière couleur. Il s’agit de l’Ile-de-France et de Mayotte. A Mayotte, le nombre de cas est faible mais il est “en augmentation”, ainsi le déconfinement est retardé dans ce territoire. Et en Ile-de-France, le nombre de cas baisse, mais reste “plus élevé que ce que nous espérions”, regrette Edouard Philippe. Le déconfinement y sera malgré tout initié dès lundi, mais il impliquera une discipline “renforcée”. Le ministre de la Santé a ajouté qu’il sera nécessaire que les habitants limitent leurs déplacements “au strict nécessaire” et les entreprises devront maintenir les mesures de protection. “L’objectif de tous les Français est de faire en sorte que nous puissions vivre avec ce virus [...] parce qu’aussi longtemps que nous n’aurons ni vaccin ni traitement ni immunité collective, la seule façon est d’apprendre à nous en protéger”, a déclaré le Premier ministre.

   Mode d'emploi de l'isolement des malades et cas contact Olivier Véran a, par ailleurs, assuré que la France était désormais “prête pour tester massivement” les personnes présentant des symptômes du coronavirus ainsi que les cas contacts. Pour la première fois, le Gouvernement a publié une carte des capacités par départements en tests virologiques, ou tests PCR. Tous les territoires sont actuellement en vert. Ainsi, le "taux de couverture des besoins en tests estimés au 11 mai" est supérieur à 100%.

  Les personnes présentant des symptômes évocateurs d'une infection au Covid-19 (toux, fièvre, gêne respiratoire, perte de goût ou de l'odorat) sont ainsi invitées par le Gouvernement a consulté leur médecin traitant, un médecin de garde si leur médecin traitant ne répond pas, ou encore le centre 15 en dernier recours afin d’être orientées. Le praticien prescrira alors un test de dépistage, remboursé intégralement par la Sécurité sociale. Les personnes testées positives ou en attente...

d’un résultat devront observer un isolement afin de “ne pas prendre de risque”, a expliqué Olivier Véran, même si le Gouvernement a décidé ne pas le rendre obligatoire. Il devra être observé "jusqu'à deux jours après guérison des symptômes c'est-à-dire en moyenne pendant 8 à 10 jours", a précisé le ministre. Dans le cas d’une personne testée positive, l’Assurance maladie ou l’ARS ouvrira une enquête pour déterminer les cas contacts et remonter la chaîne de transmission. Ces personnes recevront alors un appel pour les informer qu'elles sont "cas contacts". Sept jours après le dernier contact présumé avec le malade identifié, il faudra être testé. Même si le test est négatif, l'isolement devra encore durer "en moyenne sept jours supplémentaires", sauf dans certains cas où le médecin pourra "proposer de l'alléger".

Afin d’éviter des “écarts", le ministre de la Santé a invité les Français qui se seraient vu prescrire un test PCR et rencontreraient des difficultés “de toute nature” dans la réalisation de ce test à contacter le 0800 130 000.   “Retrouver le chemin des cabinets” Concernant les personnes vulnérables, Edouard Philippe indique qu’il n’y aura "pas de confinement obligatoire" mais il appelle ces personnes à respecter "des règles de prudence très strictes" face au Covid-19. De même pour les personnes atteintes de pathologies comme l’obésité, le diabète ou souffrant “d’insuffisance respiratoire". Ces dernières ont, notamment pendant la période du confinement, massivement déserté les cabinets. Le ministre de la Santé a, sur ce point, appelé les citoyens à retrouver le chemin des cabinets...

et à se faire soigner, en présentiel ou grâce à la télémédecine. “Il ne faut pas créer une crise sur la crise”, a-t-il prévenu.   S’adressant aux professionnels de santé, Olivier Véran a assuré que les “conditions étaient réunies pour que tous les soignants reprennent une activité progressivement normale” dès le 11 mai. Il a notamment rappelé que 100 millions de masques seront distribués pour les soignants et les malades.

  Une prime pour les personnels des Ehpad Pour les résidents des Ehpad, le Gouvernement ne prévoit pas "d'assouplissement supplémentaire" des règles. Les visites des proches pourront toujours avoir lieu “si la situation de l’établissement le permet”. Comme attendu, le ministre de la Santé a par ailleurs annoncé une aide “exceptionnelle” de 475 millions d’euros pour les personnes âgées. Une prime sera de 1.500 euros sera également versée aux personnels des Ehpad situés dans les 33 départements “où l’épidémie aura été la plus forte”. Elle sera de 1.000 euros dans les autres zones.

Cette prime "défiscalisée" sera versée "dans les prochaines semaines" à tous les personnels, "quel que soit leur statut, pour valoriser leur engagement sans faille pendant cette crise", a-t-il ajouté. Les personnels des établissements accueillant des personnes handicapées, "lorsque l'assurance maladie participe à leur financement", en seront également bénéficiaires.  

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