Doses mortelles d'insuline : une infirmière américaine condamnée à la prison à vie

12/05/2021 Par L. C.
Faits divers / Justice
Reta Mays, infirmière américaine âgée de 46 ans, a été condamnée ce mardi 11 mai à la prison à perpétuité pour le meurtre de sept anciens combattants. Elle leur avait injecté volontairement des doses mortelles d’insuline. 

 

“Je suis désolée pour la peine que j'ai causée”, a déclaré Reta Mays, 46 ans, ce mardi, devant les proches de ses victimes, sans toutefois expliquer ses crimes. Reconnue coupable du meurtre de sept anciens combattants et d’une tentative d’homicide sur un huitième, l’infirmière américaine a été condamnée à la rétention à perpétuité. 

Selon son avocat, l’infirmière avait perdu sa capacité “à penser clairement” suite à des problèmes de santé mentale : un stress post-traumatique à l’issue d’un déploiement en Irak ainsi que des conditions de travail stressantes dans un hôpital pour anciens combattants de Virginie occidentale, dans lequel elle effectuait des gardes de nuit. 

Une explication non valable pour le juge, qui a estimé qu’il n’y avait “certainement pas de justifications” à ses crimes. “Vous êtes le monstre que personne n'a vu arriver”, a-t-il lancé hier lors de l’audience, prononçant des peines de prison à vie incompressibles pour toutes les victimes, envers qui “le pays a une lourde dette”. Certains avaient participé à la Seconde Guerre mondiale. 

 

 

L’infirmière américaine a reconnu avoir administré de l’insuline à des anciens combattants de 81 à 96 ans, non diabétiques, entre juillet 2017 et juin 2018. Un traitement qui, lorsqu’il n’est pas nécessaire, peut provoquer une chute du taux de glucose dans le sang et entraîner un coma, voire la mort. 

Si les morts avaient semblé naturelles, un médecin avait finalement découvert qu’il s’agissait d’homicide, alertant les autorités. Une enquête avait été ouverte et des autopsies avaient été réalisées. Un choc pour les familles des victimes, déplorant le manque de vigilance des autorités, qui ont qualifié Reta May de “tueuse en série” ou encore de “lâche”.  

Dans la foulée, le ministère des Anciens combattants, qui administre l’hôpital, avait ouvert une enquête afin de déterminer sa responsabilité. Il avait conclu 10 accords d’indemnisation avec les familles des victimes. 

[Avec AFP] 

 

 

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