Abus sexuels à l'hôpital de Montreuil : deux nouveau-nés victimes formellement identifiés
Le juge a rejeté la demande de constitution de partie civile de 13 familles dans l'affaire des abus sexuels sur des nourrissons à l'hôpital de Montreuil (Seine-Saint-Denis). Pour l'heure, deux jeunes victimes ont été formellement identifiées.
Le juge chargé de l'enquête sur les agressions sexuelles d'au moins deux bébés à l'hôpital de Montreuil (Seine-Saint-Denis) a rejeté les constitutions de partie civile de 13 familles de nourrissons "dont l'enquête, à ce stade, n'a pas permis d'établir qu'ils avaient été victimes", a indiqué mercredi 3 septembre le parquet. Le 20 août dernier, 15 familles ayant fréquenté le service de réanimation néonatale de l'établissement avaient déposé une demande de constitution de partie civile, et espéraient obtenir des réponses à leurs questions, rappelle Le Parisien.
Selon nos confrères, le parquet a indiqué mercredi avoir finalement été "destinataire de 13 constitutions de partie civile".
Or, "conformément à l'article 2 du code de procédure pénale, seules les victimes certaines, qui ont directement souffert du dommage causé par l'infraction, peuvent se constituer partie civile", souligne Eric Mathais, procureur de la République de Bobigny, dans un communiqué. Il précise, par ailleurs, que les parents des deux bébés formellement identifiés comme victimes ont, eux, été "invités à se constituer parties civiles par le juge d'instruction".
Me Besma Maghrebi, qui représente neuf familles avec deux autres avocats, a indiqué son intention de faire appel. "Nos clients sont choqués et dans l'incompréhension totale", a-t-elle réagi, auprès de l'AFP. Selon elle, il existe "un faisceau d'indices" permettant la constitution de partie civile de ces familles.
Selon Le Parisien, les quatre avocats qui représentent quinze familles ont annoncé leur intention de faire appel de la décision du juge d’instruction pour les 13 familles concernées.
Le procureur rappelle, dans son communiqué, qu'à l'heure actuelle "deux nourrissons victimes" ont été identifiés et que "les investigations se poursuivent activement" pour que toute la lumière soit faite sur ce dossier". "Si ces investigations venaient à mettre en évidence l'existence de faits nouveaux concernant d'autres victimes", de nouvelles familles pourraient se constituer partie civile, relève-t-il.
Deux personnes mises en examen
Le 21 août, le parquet de Bobigny avait fait état de trois nourrissons victimes, dont un n'a pas encore été identifié.
L'affaire, elle, a débuté début août après qu'une infirmière de l'hôpital André-Grégoire de Montreuil et son ancien amant aient été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire pour agressions sexuelles imposées à des mineurs de moins de 15 ans et complicité. Ils sont également poursuivis, comme auteur ou complice, pour enregistrement ou fixation, détention et transmission d'images à caractère pédopornographiques. Juliette S., l'infirmière mise en cause, a déclaré avoir agi à la demande de Redouane E., son ancien amant, qui lui aurait avoué "fantasmer sur des enfants", selon une source judiciaire.
[avec AFP et Le Parisien]
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