Démantèlement de l'agence du DPC : le président de la CSMF dénonce "le trumpisme" du ministère
Dans un communiqué, la CSMF fustige "la brutalité politique" du ministère de la Santé qui a acté la disparition "accélérée" de l'Agence nationale du développement professionnel continu (ANDPC) et, par la même occasion, "l'éviction" des professionnels de santé de sa gouvernance.
"Nous refusons la disparition du DPC piloté par les professionnels de la santé. Nous refusons ce trumpisme sanitaire qui fragilise la certification et la qualité des soins", clame, dans un communiqué, le Dr Franck Devulder. Le président de la CSMF réagit au "démantèlement accéléré" de l'ANDPC, une "décision unilatérale, annoncée sans document, sans calendrier, sans pilote". "Le ministère de la Santé a choisi la brutalité politique plutôt que la concertation", fustige-t-il.
Franck Devulder déplore "un basculement majeur : le DPC, construit depuis plus de 10 ans par les professionnels de santé pour les professionnels de santé, est en passe d'être repris en main par l'administration centrale". Le médecin rappelle que le DPC est non seulement "une pierre angulaire de la formation médicale continue", mais aussi "du nouveau parcours de certification des médecins".
Pour le président de la CSMF, "en transférant ses missions à d'autres opérateurs étatiques sans compétence spécifique – et sans aucune garantie de maintien de cette gouvernance par les pairs – le ministère prend le risque d'un effondrement du dispositif", avec notamment une "perte de l'expertise médicale nécessaire à l'évaluation et à l'agrément des formations", une "désorganisation des processus de reconnaissance pour la certification" et un "abaissement du lien avec les pratiques de terrain".
Le leader syndical regrette par ailleurs les "attaques politiques", "rapports à charge" et le "dénigrement public" ciblant les agents de l'ANDPC "depuis des mois". Alors que le ministère "exige que l'Agence reste opérationnelle tout en provoquant sa désagrégation", Franck Devulder s'interroge : dans ces conditions, "comment garantir demain le paiement des organismes mais aussi des médecins et autres professionnels de santé, la publication des actions, l'ouverture des inscriptions, les projets GAP [groupes d'amélioration des pratiques, NDLR] conventionnels ?".
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