L'implant Essure ne sera plus commercialisé en Europe

19/09/2017 Par A.M.
Faits divers / Justice

L'implant de stérilisation, mis en cause pour des supposés effets indésirables, ne sera plus disponible qu'aux Etats-Unis, a annoncé lundi son fabricant, Bayer. Le groupe pharmaceutique a invoqué "une raison commerciale".

"Bayer a pris la décision de mettre fin à la commercialisation du dispositif médical de contraception définitive Essure dans tous les pays sauf aux Etats-Unis", a indiqué le groupe allemand dans un communiqué, lundi. "Cette décision est prise pour une raison commerciale", a ajouté le laboratoire, qui assure qu'"elle n'est pas liée à un problème de sécurité ou de qualité du produit". La commercialisation des implants Essure avait été suspendue pour trois mois début août dans l'Union européenne, l'organisme chargé de renouveler leur certification ayant requis des éléments complémentaires sur ce dispositif médical. En France, l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) avait préconisé "par mesure de précaution de ne plus implanter" Essure, et demandé aux laboratoires de "procéder au rappel des produits en stock". Ces petits implants de stérilisation féminine en forme de ressort sont contestés par certaines femmes, notamment en France et aux Etats-Unis, en raison d'effets indésirables parfois graves survenus après leur implantation (saignements, douleurs, forte fatigue, réaction allergique, dépression...). "Un environnement défavorable à sa prescription s'est installé depuis plusieurs mois entrainant une baisse continue de la demande en France", a reconnu Bayer, ajoutant que la suspension des ventes décidée dans l'UE avait "amplifié cette situation". "Par conséquent, Bayer ne reprendra pas la commercialisation d'Essure en France et ne poursuivra pas la procédure de renouvellement du marquage CE d'Essure pour les pays européens, l'Islande, le Liechtenstein et la Norvège", assure le communiqué. Bayer avait déjà cessé récemment la commercialisation d'Essure notamment en Finlande, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et au Canada, en raison du déclin des ventes. Pour Me Charles Joseph-Oudin, avocat représentant plusieurs centaines de patientes françaises, les victimes du dispositif ne peuvent toutefois "se satisfaire des motifs économiques invoqués". Des "éclaircissements sont indispensables pour les très nombreuses femmes qui (...) sont encore porteuses du dispositif", a-t-il dit. "La sécurité et l'efficacité d'Essure restent étayées par plus de dix années de recherche scientifique et d'expérience clinique en vie réelle", rassure Bayer. Le laboratoire pharmaceutique précise ainsi qu'il "continuera à commercialiser" le dispositif Essure "aux États-Unis, où la FDA a récemment évalué ce dispositif et conclu au bénéfice-risque favorable de la méthode". L'ANSM, en août, s'était également montrée rassurante sur ce dispositif médical, assurant que la suspension des ventes n'était "pas de nature à remettre en cause à ce stade" les conclusions rassurantes rendues en avril par un comité d'experts. Selon l'agence, 1.087 femmes ont été confrontées à un dysfonctionnement du dispositif ou à la survenue d'effets indésirables entre 2003 et début février 2017. [Avec AFP]

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