Non, les "consultations complexes" ne coûteront pas plus cher aux patients

20/09/2017 Par A.M.
Assurance maladie / Mutuelles

L'indignation sur les réseaux sociaux qu'a suscité la publication au Journal officiel des revalorisations des "consultations complexes" au 1er novembre a justifié une mise au point de l'Assurance maladie.

Oui, la première consultation pour la contraception chez les jeunes filles de 15 à 18 ans passera bien à 46 euros à compter du 1er novembre. Mais elle sera prise en charge à 100% par la Sécurité sociale et à la demande, en tiers payant, rappelle mardi l'assurance maladie. Ce sera d'ailleurs le cas des deux tiers de la trentaine de "consultations complexes" qui seront revalorisées dans un peu plus d'un mois, conformément à la convention médicale signée en août 2016.   46 et 60 euros La publication de ces revalorisations au Journal officiel la semaine dernière, une fois l'accord de l'UNCAM officialisé,  avait suscité des réactions indignées sur les réseaux sociaux, certains s'offusquant notamment de voir la contraception considérée comme un acte complexe et coûteux. Ces nouveaux tarifs, de 46 et 60 euros, s'appliqueront à des consultations "complexes" (comme la prise en charge d'une scoliose ou d'un diabète gestationnel) ou "très complexes" (comme celles visant à "informer un patient nouvellement atteint d'un cancer ou de la maladie d'Alzheimer sur son traitement"), chez les généralistes ou les spécialistes. Ces revalorisations... seront "sans incidence financière pour les patients disposant d'une mutuelle", insiste l'Assurance maladie : elles seront remboursées selon les règles habituelles, à 70% pour la part prise en charge par la sécurité sociale, à 30% pour la part prise en charge par les complémentaires santé. Les deux tiers de ces consultations seront même prises en charge à 100% par la Sécu car "elles concernent la prise en charge de maladies complexes et instables pour des patients bénéficiant du régime d'affections en longue durée (ALD)", et pouvant à ce titre prétendre au tiers payant (dispense d'avance de frais).   37 millions d'euros pour la sécu D'autres, "à fort enjeu de santé publique", seront également intégralement remboursées par la Sécu, comme les trois consultations obligatoires de suivi du nourrisson et la première consultation pour la contraception et la prévention des maladies sexuellement transmissibles chez les jeunes filles de 15 à 18 ans. Ces dernières pourront "demander à leur médecin l'anonymat et à bénéficier de la dispense d'avance de frais, comme c'est déjà le cas pour la contraception d'urgence". Au total, le "coût prévisionnel" de ces nouveaux tarifs est évalué à "37 millions d'euros pour l'Assurance maladie". Ils visent à "prendre en compte la complexité de certaines situations médicales et à valoriser le temps plus important que les médecins doivent y consacrer", insiste l'organisme. [Avec AFP]

Vignette
Vignette

Les négociations conventionnelles entre les médecins et l'Assurance maladie doivent-elles reprendre?

Jerry Tulassan

Jerry Tulassan

Non

La négociation est une série d'entretiens, de démarches entreprises pour parvenir à un accord, pour conclure une affaire ou mettre... Lire plus

0 commentaire
16 débatteurs en ligne16 en ligne





La sélection de la rédaction

Infirmières
Les infirmières Asalée sauvées?
16/04/2024
1
Pneumologie
Asthme de l’enfant avant 3 ans : une entité particulière
19/04/2024
0
Rémunération
"La visite à domicile ne survivra pas à l’été" : le cri d'alarme de SOS Médecins
02/04/2024
13
Assistant médical
"Il faut arriver à transposer l'assistant médical dans une notion d'équipe": aux Rencontres d'AVECsanté...
03/04/2024
4
Neurologie
Syndrome de Guillain-Barré : une urgence diagnostique et thérapeutique
04/04/2024
0
Santé publique
Ce qui se cache derrière la hausse inquiétante de l'infertilité
13/03/2024
17