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Injections illégales, non-respect de l’hygiène... Un ostéopathe condamné à de la prison avec sursis

Entre 2006 et 2021, l'homme aurait notamment effectué des actes de mésothérapie via une "technique apprise par lui-même" et avec un matériel non stérile.  

27/06/2025 Par Pauline Machard
Faits divers / Justice Ostéopathes
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18 mois de prison avec sursis, assortis d’une interdiction définitive d’exercer toute profession du code de la santé publique, d’ostéopathe et de somatopathe. C’est la peine à laquelle a été condamné un homme de 62 ans, qui comparaissait le 26 juin devant le tribunal correctionnel de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), rapporte Le Télégramme. Il était poursuivi pour usage illégal de la médecine, pour usurpation d’un titre et blessures involontaires.  

L’affaire remonte à mars 2022, retrace le quotidien breton : l’ARS de Bretagne est alors alertée par le centre hospitalier de Rennes au sujet de patients présentant de graves infections de la peau, à la suite de soins de "mésothérapie" prodigués en juillet et août 2021 par un homme exerçant près de Dinan, qui leur aurait fait des injections avec du matériel non stérile.  

Dépenses de santé : faut-il responsabiliser davantage les patients?

Severine Dardel

Severine Dardel

Oui

Déjà, ne plus donner 12 boites de Doliprane qd sur ordonnance, il est précisé 3/jour serait une bonne chose. Il suffit que le méde... Lire plus

Résultat : des abcès purulents, des brûlures... Le journal relaie que des opérations ont dû être pratiquées entraînant des cicatrices et des incapacités de travail (de plus de 3 mois). Alors que les personnes se seraient plaintes auprès de l’homme, ce dernier leur aurait conseillé de mettre "une feuille de chou sur les boutons ou sur la zone traitée". 

Ayant exercé de 2006 à fin 2021, il aurait pratiqué 151 actes de mésothérapie sans formation reconnue pendant cette période, mais selon "une technique apprise par lui-même". À la barre, l’homme, qui a reconnu les faits et s’est excusé auprès des victimes, a notamment expliqué changer les aiguilles mais pas la seringue, et parfois même il ne changeait pas les aiguilles en cas de "pénurie dans les pharmacies". Il a aussi dit avoir "découvert après" qu’il lui était interdit de faire des piqûres.  

Le président de l’Ordre des médecins a évoqué le concernant du "pur charlatanisme", relaie le journal.  

[Avec Le Télégramme

6 débatteurs en ligne6 en ligne
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Débatteur Passionné
Biologie médicale
il y a 29 jours
Il y a fort longtemps dans les années 80 j'ai eu connaissance d'un médecin meso thérapeute responsable de plusieurs cas d'hépatites B. Une patiente racontait avoir vu des traces de sang sur les aiguil
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