
Suppression du numerus apertus : les universités risquent d'être "saturées", s'inquiètent les étudiants en médecine
Alors que le Sénat vient d'entériner la fin du numerus apertus, l'Anemf met en garde contre une augmentation "brutale" du nombre d'étudiants en médecine. Si les capacités des universités ne suivent pas, la qualité de la formation des futurs médecins sera "dégradée".

"Locaux sous-dimensionnés, taux d’encadrement en constante diminution, terrains de stage saturés et services universitaires dans l’incapacité de répondre aux besoins des étudiants"… La suppression du numerus clausus à la rentrée 2020, qui s'est traduite par une hausse de 18% (en moyenne nationale) du nombre d'étudiants admis en deuxième année de médecine, a déjà mis les capacités de formation des universités à rude épreuve, rappelle l'Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf).
Après le vote, mercredi 18 juin au Sénat, de la proposition de loi Neuder qui supprime le numerus apertus, l'Anemf alerte dans un communiqué sur les "conséquences néfastes" d'une nouvelle "augmentation brutale" du nombre d'étudiants en médecine. "Sans un accompagnement financier et logistique des universités dans la réorganisation de leurs capacités de formation", les enseignements théoriques et pratiques des futurs médecins seraient "indéniablement" impactés, et la qualité de leur formation "s'en trouverait dégradée", met en garde l'Anemf, partageant les craintes des doyens de médecine.
Dépenses de santé : faut-il responsabiliser davantage les patients?

Christian Syssau
Non
Il faut responsabiliser tous les acteurs : bien sûr prendre conscience du coût des prescriptions par rapport à leur utilité , po... Lire plus
C'est pourquoi l'association des étudiants demande l'ouverture "rapide" de la Conférence nationale de santé chargée d’établir les objectifs pluriannuels d’admission des étudiants en filière médecine, et "un accompagnement tant logistique que financier des universités par l'État, permettant de former un nombre de médecins conforme aux besoins exprimés par la Conférence".
La sélection de la rédaction