La radiothérapie, particulièrement à un âge jeune, augmente le risque de tumeur cérébrale de novo chez les patients traités pour des lésions hypophysaires ou sellaires

23/03/2017 Par Pr Philippe Chanson
Cancérologie

Les tumeurs cérébrales de novo se développant après traitement d’une lésion hypophysaire ou sellaire ont été rapportées, mais sans que l’on sache réellement si cela était lié ou non à une modalité thérapeutique.

Afin d’étudier la survenue de ces tumeurs malignes cérébrales et de ces méningiomes dans une cohorte importante de patients traités pour des lésions hypophysaires ou sellaires, en analysant particulièrement le rôle de la radiothérapie, les patients de l’étude KIMS (Pfizer International Metabolic Database) entre 1994 et 2012 ont été inclus. Il s’agissait de patients ayant une insuffisance hypophysaire due à un adénome hypophysaire, un crâniopharyngiome ou une autre lésion sellaire, qui ont été suivis entre 1994 et 2012. Le traitement avait consisté en un traitement chirurgical et/ou un traitement médical chez 4 927 patients, en une radiothérapie seule ou après chirurgie chez 3 236 patients. Il manquait des données pour 754 patients. Au cours des 53 786 patients/année de suivi, 17 cas de tumeurs cérébrales malignes sont survenus dont 13 chez des patients exposés à une radiothérapie et 27 méningiomes sont apparus, dont 22 chez des patients exposés à une radiothérapie. Le risque relatif, en comparant la radiothérapie versus l’absence de radiothérapie, était de 3.34 (IC 95 % = 1.06-10.6) pour les tumeurs malignes cérébrales et de 4.06 (1.51-10.9) pour les méningiomes. Le risque de développer une tumeur cérébrale maligne augmentait de 2.4 fois et le méningiome de 1.6 fois pour chaque 10 ans d’âge plus jeune lors de la radiothérapie (p = 0.05). Les taux d’incidence étaient similaires chez les patients traités par une radiothérapie conventionnelle ou par une radiothérapie stéréotaxique. La radiothérapie des tumeurs hypophysaires est associée à une augmentation du risque de développer une tumeur cérébrale maligne et un méningiome, particulièrement lorsqu’elle est donnée à un âge jeune. Avant de proposer une radiothérapie, il faut donc bien en peser les risques et les bénéfices et en particulier considérer l’âge auquel ces traitements sont proposés.

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Claire FAUCHERY

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