La période du 23 au 7 avril 2020 (en pleine épidémie de Covid), a été comparée à l’ensemble de l’année 2019. Les auteurs ont axé leurs recherches sur la présence de signes d’infection pulmonaire évocateurs d’une infection à Covid-19, de phlébites des membres inférieurs et d’embolie pulmonaire proximale, responsable d’arrêt cardiaque. Les résultats confirment l’impact de l‘épidémie de Sars-CoV-2 dans cette surmortalité et mettent en évidence la part importante d’embolies pulmonaires. Ainsi, les demandes d’autopsies médico-légales pour mort subite inexpliquée étaient 14 fois plus fréquentes pendant le pic épidémique que lors de l’année 2019. L’âge des patients décédés étaient très variable (de 27 à 99 ans). Le décès est survenu majoritairement au domicile des patients. Les signes cliniques rapportés étaient la fièvre et/ou la toux. Les auteurs de l’étude ont constaté que la très grande majorité des morts subites inexpliquées pendant le pic épidémique avaient des lésions pulmonaires suspectes d’infection à Covid-19. En outre, il y avait 3 fois plus d’embolie pulmonaire proximale et de phlébite pendant le pic épidémique par rapport à toute l’année 2019 (23% vs 7% respectivement, p=0,014). « Ces résultats suggèrent qu'une part importante des personnes victimes de mort subite, pendant le pic épidémique, était probablement liée à des embolies pulmonaires proximales qui doivent être rapidement dirigées vers des centres de traitement des chocs cardiogéniques » concluent les auteurs.
Dépenses de santé : faut-il responsabiliser davantage les patients?

Francois Cordier
Oui
Il ne sera question de responsabilité de l'usager d'un système de prestation quel qu'il soit, que le jour où on sortira de l'envel... Lire plus
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