Projet de stratégie décennale de lutte contre les cancers : la parole aux citoyens

23/09/2020 Par Marielle Ammouche
Cancérologie
Dans le cadre de l’élaboration de sa stratégie de lutte contre les cancers pour les 10 années à venir, l’Institut national du cancer (INCa) a lancé le 22 septembre une consultation citoyenne sur les 220 mesures que constitue sa proposition de texte. Chacun est invité à commenter et dépose une contribution, et ce jusqu’au 15 octobre prochain.

Il s’agit pour le Pr Norbert Ifrah, président de l’INCa, que tous « les citoyens s’emparent de ce sujet, mais aussi d’améliorer la compréhension de cette stratégie et de « lutter contre les idées reçues… ». Les propositions sont accessibles sur une plateforme dédiée : consultation-cancer.fr. Elles s’articulent autour de 3 axes stratégiques ainsi que 6 mesures transversales. Par la suite, les contributions seront analysées et l’ensemble mènera à une proposition finale, présentée au Gouvernement en décembre prochain. Le texte présenté actuellement se veut « ambitieux », « à la hauteur de enjeux », affirme le Pr Ifrah. Force est de constater que le cancer touche chacun de nous de près ou de loin. 382 000 nouveaux cas de cancers sont détectés chaque année, dont 2500 chez les jeunes. Actuellement en France, 3.800.000 de personnes ont ou ont eu un cancer. Les objectifs affichés sont, en particulier, de diminuer de 60 000 par an le nombre de cancer évitables, ce qui « est envisageable car 40% des cancers évitables », précise le Pr Ifrah. Il s’agit aussi d’augmenter d’1 million par an le nombre des dépistages. L’Inca souhaite aussi diminuer nettement le nombre des cancers de mauvais pronostic, et de réduire de moitié de 2/3 à 1/3 la part des patients souffrant de séquelles à 5 ans.

Les 3 priorités stratégiques de l’Inca sont :

  • La prévention : primaire (en particulier lutte contre le tabac et l’alcool), secondaire (participation perfectible des dépistages organisés, en particulier pour le cancer colorectal, étude des opportunités de nouveaux dépistages comme par exemple celui du cancer du poumon);
  • Les séquelles et la qualité de vie des patients : 44,4 % des malades estiment que leur qualité de vie reste dégradée 5 ans après le diagnostic d’un cancer ;
  • Les cancers de mauvais pronostic chez l’adulte et chez l’enfant : notamment du cancer du poumon, du pancréas, de l’œsophage ou celui du foie.

Dépenses de santé : faut-il responsabiliser davantage les patients?

Severine Dardel

Severine Dardel

Oui

Déjà, ne plus donner 12 boites de Doliprane qd sur ordonnance, il est précisé 3/jour serait une bonne chose. Il suffit que le méde... Lire plus

Le texte décline aussi 6 mesures tranversales :

  • Promouvoir le continuum recherche-soins et favoriser l’accès à l’innovation
  • Se mobiliser pour faire reculer les cancers de l’enfant, de l’adolescent, du jeune adulte
  • Lutter contre les inégalités
  • Permettre aux territoires isolés de proposer une offre de santé adaptée et de qualité
  • Renforcer la place de la France en tant qu’acteur majeur sur la scène européenne et internationale
  • Mobiliser les données et l’intelligence artificielle pour relever de nouveaux défis
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