Régime végétal à faible teneur en matières grasses versus un régime cétogène d'origine animale, impact sur l'apport énergétique à volonté

16/03/2021 Par Pr Philippe Chanson
Endocrinologie-Métabolisme
L'augmentation de la prévalence de l'obésité est sans doute liée à une augmentation de la disponibilité, de la commodité et de la commercialisation d'aliments dont la qualité, la quantité et la composition ont changé au fil du temps, ce qui a favorisé l’excès d'énergie absorbée.

Deux modèles concurrents de l'obésité et de son traitement évaluent comparativement les rôles relatifs des graisses alimentaires et des glucides. Selon le modèle de l'obésité glucides-insuline, la consommation de glucides à indice glycémique élevé entraîne une augmentation postprandiale de l'insuline, qui est censée favoriser l'accumulation de graisse corporelle et ainsi augmenter la faim et l'apport énergétique. Alternativement, les aliments riches en graisses peuvent favoriser une surconsommation passive d'énergie en raison de leur densité énergétique élevée, de leur faible effet sur la satiété, ainsi que modifier l'hédonique alimentaire de manière à favoriser une augmentation des apports. Si le modèle glucides-insuline est exact, les régimes à faible teneur en glucides devraient réduire l'apport énergétique à volonté par rapport aux régimes à faible teneur en matières grasses et riches en glucides. Pour tester cette hypothèse, 20 adultes âgés de 29,9 ± 1,4 ans avec un indice de masse corporelle de 27,8 ± 1,3 kg/m2 ont été randomisés pour consommer à volonté soit un régime peu transformé, privilégiant les produits d’origine végétale, à faible teneur en graisses (10,3% de matières grasses, 75,2% de glucides) et à index glycémique élevé (85 g/1000 kcal) ou un régime alimentaire à faible teneur en glucides, riche en produits d’origine animale, cétogène et peu transformé (75,8% de matières grasses, 10,0% de glucides) et à index glycémique bas (6 g/1 000 kcal) pendant 2 semaines, cette période étant suivie immédiatement par une période où le régime alternatif était donné pendant 2 semaines. Un participant s'est retiré en raison d'une hypoglycémie pendant le régime pauvre en glucides. L'apport énergétique quotidien moyen à volonté a été comparé entre chaque période de régime de 2 semaines ainsi qu'entre la dernière semaine de chaque régime. Contrairement à ce qui était prédit par le modèle glucides-insuline, le régime pauvre en graisses entraînait un apport énergétique à volonté inférieur de 689 ± 73 kcal/j en comparaison du régime pauvre en glucides sur 2 semaines (P <0,0001) et un apport énergétique à volonté inférieur de 544 ± 68 kcal/j au cours de la dernière semaine (P < 0,0001).

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