Un prix minimum pour l'alcool : l'Ecosse l'a fait

02/05/2018 Par Fanny Napolier

Il est des pays où l'on considère que le vin n'est pas un alcool comme les autres, et d'autres où l'on fixe un prix plancher pour l'alcool. Une mesure forte que vient de prendre l'Ecosse pour lutter contre l'alcoolisme.

L'Ecosse vient de fixer à 57 centimes d'euro (50 pences) le prix minimum d'une unité d'alcool. Ainsi, une bouteille de 70 cl de whisky ne pourra pas être vendue en-dessous de 15,60 euros (14 livres) et une bouteille de 75 cl de vin à 12,5% pas moins de 5,2 euros (4,69 livres). "Je pense que des pays en Europe et ailleurs chercheront à reproduire ce qui a été fait ici en Écosse", a déclaré la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon, notant que l'Irlande et le Pays de Galles souhaitaient lancer des projets similaires. Certains Etats canadiens, la Russie, le Bélarus ou l'Ukraine ont déjà pris des mesures similaires. La mesure est entrée en vigueur après des années de querelles judiciaires qui ont retardé son introduction. La Cour suprême a soutenu l'initiative du gouvernement écossais l'an dernier, rejetant l'appel constitué par l'Association du Whisky écossais (Scotch Whisky Association, SWA) et d'autres représentants de cette industrie pour l'annuler. Finalement, sept juges à Londres ont unanimement déclaré que la mise en place d'un prix minimum était "un moyen proportionné d'atteindre un but légitime" et ne violait pas les lois européennes. En France, des médecins ont récemment appelé Emmanuel Macron à prendre une mesure similaire. Rappelant que l'alcool est responsable de 49 000 morts par an, ils proposaient une taxe sur l'alcool qui proportionnelle au contenu en grammes d'alcool et suggéraient de définir "un prix minimum de vente par unité d'alcool", quelle que soit la boisson. Ces mêmes médecins avaient déjà interpellé début mars Emmanuel Macron qui avait confié boire "du vin le midi et le soir" et assuré que la loi ne serait pas durcie sous son mandat. Ils dénonçaient "la désinformation soigneusement organisée par la filière alcool" et "la puissance de lobbying d'une industrie qui infiltre tous les niveaux de la société (...) jusqu'au plus haut niveau de l'État". [Avec AFP]

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