Une centaine d'ambulanciers bloquent la place de la Concorde à Paris [VIDEO]
Les transporteurs sanitaires manifestent ce lundi 3 décembre pour réclamer la suspension d'une réforme qui menace selon eux les petites et moyennes entreprises du secteur.
Au moins une centaine d'ambulanciers bloquaient lundi matin certains accès de la place de la Concorde, dans le 8e arrondissement. Toutes sirènes hurlantes et au son de pétards, des ambulances étaient notamment stationnées sur le pont de la Concorde, devant l'Assemblée nationale, quand d'autres bloquaient complètement l'accès à la place depuis la rue de Rivoli, à l'appel de l'Association de défense des transporteurs sanitaires. Les fédérations représentatives n'ont pas, elles, appelé à manifester. Les manifestants réclament la suppression de l'article 80 de la Loi de financement de la sécurité sociale 2017, entré en vigueur le 1er octobre dernier, qui transfère le budget du transport sanitaire inter-établissements aux hôpitaux. Désormais, hôpitaux et cliniques choisissent leurs ambulances par appel d'offres. Ce qui avantage les grosses structures, estiment les protestataires.
A la tête d'une société d'ambulances des Hauts-de-Seine, Hakim est venu défendre "des artisans qui craignent l'ubérisation du travail et la fermeture des petites structures". "Keolis (filiale de la SNCF, NDLR) a acheté deux sociétés", relève l'ambulancier. "Plusieurs artisans ont acheté des structures, des autorisations de mise en service jusqu'à 200.000 euros, ils vont tout perdre", redoute-t-il. "Les grands groupes veulent casser les prix", a abondé Annie, qui exerce à Paris. Mercredi dernier, quelque 300 ambulances et taxi ont manifesté à Marseille, Bordeaux et Lyon pour protester contre la réforme. Mi-novembre, plusieurs dizaines d'ambulanciers s'étaient rassemblés derrière les Invalides à Paris, sans bloquer la circulation.
Dépenses de santé : faut-il responsabiliser davantage les patients?
Severine Dardel
Oui
Déjà, ne plus donner 12 boites de Doliprane qd sur ordonnance, il est précisé 3/jour serait une bonne chose. Il suffit que le méde... Lire plus
[avec AFP]
La sélection de la rédaction