"Médecine de guerre" aux urgences de Bordeaux : face à l’afflux de patients, des tentes dressées dans le hall

04/02/2022 Par Aveline Marques
Si pour Olivier Véran, le « pire » de la cinquième vague est « derrière nous », les soignants des urgences de l’hôpital Pellegrin à Bordeaux, eux, viennent de « toucher le fond ». Face à un afflux de patients mardi 1er février, deux postes médicaux avancés, normalement destinés à la médecine de catastrophe, ont dû être dressés dans le sas d’entrée des urgences.

Du jamais vu. Dans la nuit de mardi à mercredi, deux postes médicaux avancés, abritant chacun une dizaine de lits, ont été dressés dans le sas d’entrée des urgences de l’hôpital Pellegrin (CHU de Bordeaux), avec le renfort des secouristes de la protection civile, informe Sud Ouest. Mardi après-midi, « on a vu arriver un afflux de patients incroyable d’un coup, dans un hôpital où l’épidémie n’a pas atteint son pic, les entrées en hospitalisation pour Covid continuent d’augmenter, raconte l’infectiologue Denis Malvy au quotidien régional. Et il n’y avait plus de lits pour accueillir les patients, il y a eu comme un vent de panique. » Ré-évalué toutes les 24 heures, ce dispositif était encore en place jeudi, a constaté 20 minutes. « Les postes médicaux avancés n’ont pas pour objectif de trier les patients mais de faire face de manière temporaire à une situation de très forte activité et ainsi sécuriser les prises en charge de tous les patients », précise la direction dans un communiqué, rapporté par 20 minutes. Dans Sud Ouest, pourtant, une médecin du service livre une autre version. «On fait ce que l’on a jamais osé : un tri grossier des patients, les urgences vitales d’abord, évaluées très, très vite. Cette médecine de catastrophe, de guerre en temps de paix dans un hôpital public français n’est pas acceptable. » Le Covid n’a été que la goutte d’eau, soulignent les soignants, qui dénoncent les conséquences d’un manque de moyens et d’effectifs qui a épuisé les forces et les volontés ces dernières années, entrainant une pénurie de personnels et des fermetures de lit. « Voilà, on a touché le fond », résume Gilbert Moudens, du syndicat Sud santé, dans Sud Ouest. [avec Sud Ouest et 20minutes.fr]

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Claire FAUCHERY

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