Faute de médecins et malgré des gardes à plus de 700 euros, SOS Médecins Tours arrête la nuit profonde

11/05/2022 Par Louise Claereboudt
Permanence des soins
Depuis le 24 avril, SOS Médecins a stoppé les gardes en nuit profonde (de minuit à 8 heures du matin). En cause : un manque d’effectifs qui n’a pas été compensé malgré une garde portée à 700 euros pour attirer les volontaires.

  Entre minuit et 8 heures du matin, SOS Médecins Tours n’assure plus de visites et de consultations depuis le 24 avril. L’association a en effet décidé de mettre fin à ses gardes en nuit profonde, faute de médecins disponibles pour les effectuer. Conséquence : entre minuit et 8h, les patients sont emmenés directement aux urgences, même si leur cas ne le nécessite pas. Pour mettre fin à cette situation insoutenable – et qui risque de s’aggraver, la préfecture a réuni fin mars et fin avril le Comité départemental de l’aide médicale urgente, de la permanence des soins et des transports sanitaires (Codamups), le conseil de l’Ordre, les élus des médecins libéraux et les représentants des services d’urgences, rapporte La Nouvelle-République.

Un premier appel a été lancé par l’Ordre aux généralistes volontaires, sans succès. Le forfait par nuit de garde a été augmenté de 180 euros, soit 700 euros par nuit, auquel s’ajoutent les honoraires de consultations. Mais pour l’heure, cela n’a pas porté ses fruits, malgré les relances de l’Ordre. "À défaut de volontaires, on se prépare à connaître une dégradation du service public de santé sur l’agglomération", craint le directeur de cabinet de la préfecture, Charles Fourmaux. En effet, SOS Médecins assurait selon, La Nouvelle-République, une quinzaine de visites à domicile par nuit en moyenne. L’association effectuait également 250 consultations annuelles le soir et la nuit à la maison d’arrêt, et voyait 500 patients chaque année au commissariat de Tours, notamment au cours de 370 gardes à vue après minuit. Sans compter les certificats de décès en nuit profonde. Les craintes de voir les urgences engorgées sont déjà avérées puisque trois équipages de police ont été bloqués récemment aux urgences Trousseau où ils accompagnaient des gardés à vue. [avec La Nouvelle République]

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Claire FAUCHERY

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