
Après "l'agression de trop", SOS Médecins Saint-Etienne suspend ses activités

"Nous avons régulièrement ce type d’incidents en consultation avec du matériel dégradé, des agressions verbales. On ne peut pas continuer comme ça. Ce n’est plus possible", témoigne le Dr Nacer Boukhera, président de SOS Médecins Saint-Etienne, dans les colonnes du Progrès. Jeudi soir, vers 20h30, un patient venu consulter dans les locaux de SOS, au CHU de Bellevue, n'aurait pas supporté qu'on lui refuse le renouvellement de sa prescription d'antalgique. "Le généraliste craignait que le traitement soit détourné", explique Nacer Boukhera.
Dépenses de santé : faut-il responsabiliser davantage les patients?

Severine Dardel
Oui
Déjà, ne plus donner 12 boites de Doliprane qd sur ordonnance, il est précisé 3/jour serait une bonne chose. Il suffit que le méde... Lire plus
Le patient a laissé éclater sa colère, menaçant le généraliste, renversant des objets qui se trouvaient sur son bureau, avant de le bousculer. La police est intervenue et une plainte a été déposée. Mais pour le président de SOS Médecins Saint-Etienne, c'est "l'agression de trop".
En réaction, les urgentistes stéphanois ont décidé de suspendre dès jeudi soir toutes leurs activités, et ce jusque ce lundi 11 juillet, 11 heures. Nacer Boukhera, lui, se dit prêt à "ne pas reprendre" si l'agresseur n'est pas condamné. Le généraliste déplore en effet la clémence de la justice en la matière. Il y a quelques semaines, alors qu'il refusait une prescription à une patiente, cette dernière a saisi son téléphone et l'a cassé. "J’ai porté plainte à la police et à l’Ordre des médecins. Elle n’a écopé d’aucune sanction parce que soi-disant elle ne l’aurait pas fait exprès. Cette blague m’a coûté 400 euros."
[avec LeProgres.fr]
La sélection de la rédaction