Usurpation de diplôme : un gynécologue condamné à 6 mois de prison avec sursis

15/11/2022 Par Mathilde Gendron
Faits divers / Justice
Un médecin a été condamné par le parquet de Tarbes (Hautes-Pyrénées), le 10 novembre dernier, à six mois de prison avec sursis pour avoir effectué un examen échographique du premier trimestre sans être titulaire du DIU d’échographie en gynécologie obstétrique. Il doit également indemniser les parties civiles à hauteur de 240 000 euros.

 

En 2011, une femme enceinte se rend chez son gynécologue à Tarbes (Hautes-Pyrénées) pour son premier trimestre de grossesse. Le médecin doit effectuer un examen échographique pour permettre le dépistage de la trisomie 21 par marqueurs. Le gynécologue ne détecte pas la maladie sur le fœtus. En décembre 2011, la femme donne naissance à une petite fille, finalement, atteinte de trisomie 21. La mère décide de poursuivre le médecin pour ne pas avoir détecté la trisomie 21 pendant l’échographie dédiée. Grâce à une expertise, puis une contre-expertise, elle s’aperçoit que le gynécologue n'avait pas le diplôme universitaire nécessaire pour réaliser cet examen.  

Dépenses de santé : faut-il responsabiliser davantage les patients?

Francois Cordier

Francois Cordier

Oui

Il ne sera question de responsabilité de l'usager d'un système de prestation quel qu'il soit, que le jour où on sortira de l'envel... Lire plus

En février 2017, le praticien passe devant l’Ordre des médecins et écope d’une interdiction d’exercer de deux mois, dont un avec sursis. En septembre 2022, l’affaire passe cette fois-ci devant le tribunal correctionnel de Tarbes pour "usurpation de titre, diplôme ou qualité". Le tribunal décide de mettre la décision en délibéré.  

Le 10 novembre dernier, le tribunal correctionnel de Tarbes rend son verdict. Il condamne le médecin à six mois de prison avec sursis. Il doit également indemniser l'ensemble des parties civiles : 120 000 euros pour les parents de la jeune fille âgée de 11 ans aujourd’hui, 40 000 euros pour les grands-parents, 20 000 euros pour sa soeur et 20 000 euros pour sa tante, soit une somme totale de 240 000 euros.

Le médecin n’a pas été suspendu d'exercice par le tribunal. 

[avec Actu.fr et La Dépêche du Midi

3 débatteurs en ligne3 en ligne
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Internat
[PODCAST] Quatrième année de MG, loi Garot... Les combats des internes en médecine
04/07/2025
0
Santé publique
Expérimentation des rendez-vous de prévention : "Nous sommes convaincus de l'intérêt des CPTS"
31/01/2024
6
"Qui va emmener mes enfants à l’école ?" : quand la lutte contre les déserts médicaux ignore les femmes...
05/06/2025
33