Médicaments : la charte de bonnes pratiques enfin dévoilée

23/11/2023 Par Mathilde Gendron
Médicaments
Afin de prévenir les risques de tensions d’approvisionnement, le ministre de la Santé avait demandé le 10 novembre dernier aux acteurs du médicament de concevoir une charte de bonnes pratiques. Elle a été dévoilée ce mercredi 22 novembre.
 

Demandée par Aurélien Rousseau le 10 novembre dernier, la charte de bonnes pratiques, établie par les acteurs du médicament (industriels, dépositaires, grossistes-répartiteurs, pharmaciens d’officine et hospitaliers)* sous l’égide de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens a été remise ce mercredi au ministère de la Santé. Alors que les problèmes d’approvisionnement de certains médicaments sont déjà présents sur le territoire, cette charte doit permettre d’anticiper et de limiter les risques de pénuries “afin que chaque patient puisse bénéficier du traitement dont il a besoin”, indique le texte en préambule. Elle est proposée “à l'ensemble des acteurs de la chaîne pharmaceutique, dans les cas où les stocks de médicaments sont disponibles mais répartis de manière inéquitable sur le territoire”. Si des problèmes d’approvisionnement persistent, “les acteurs de la chaîne pharmaceutique seront réunis au sein d’une instance de coordination”, poursuit l’ANSM.   S’informer Dans le texte, l’ensemble des acteurs du médicament s’engagent à “s’informer” régulièrement sur les disponibilités des médicaments à “toutes les étapes de la chaîne pharmaceutique”, notamment via les outils partagés et “d’entretenir un dialogue constant avec l’ANSM” afin d’assurer “une couverture continue et équitable des besoins de la population”. Les signataires rappellent qu’il faut “prioriser les flux de distribution des industriels” et appliquer “une démarche éthique systématique excluant tout argument commercial au détriment de la santé publique”. La charte demande également aux pharmaciens de “garantir un niveau de commande n’excédant pas de façon déraisonnable le besoin de leur patientèle” et de “privilégier les commandes auprès du grossiste-répartiteur principal (bannir le recours à des outils de commandes automatisés et systématiques) et l’approvisionnement auprès des grossistes-répartiteurs des clients principaux”. “Je suivrai personnellement les résultats [de la mise en place de cette charte], a écrit Aurélien Rousseau sur X (anciennement Twitter), ce mercredi soir, les patients ne seront pas la variable d’ajustement d’un système qui s’est dérégulé, alors que les stocks existent !”

  *Les signataires de la charte : la Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique, la Fédération des pharmaciens d’officine, l’Association génériques même médicament (Gemme), Les Entreprises du médicament (Leem), les logiciens dépositaires pharmaceutiques, le Syndicat national des pharmaciens praticiens hospitaliers et praticiens hospitaliers universitaires (SNPHPU), le Syndicat national qui regroupe les pharmaciens des hôpitaux mono-appartenants et universitaires, les assistants et les attachés (SYNPREFH), et Union des Syndicats de Pharmaciens d'Officine (USPO).

7 débatteurs en ligne7 en ligne
Photo de profil de ANOUAR JARRAYA
45 points
Psychiatrie
il y a 2 ans
La substitution pour non disponibilité doit émerger d'un dialogue entre le prescripteur en charge du problème médical, dont la dimension thérapeutique, et du pharmacien en charge du médicament, à commencer par sa disponibilité, puis le mode d'administration, et les limites de la marge thérapeutique, ou les incompatibilités éventuelles entre produits :il doit en aviser le prescripteur qui en cas de dépassement des normes pour situation d'exception, doit en donner décharge écrite au pharmacien pour que le suivi soit clair : chacun (e) joue et assume le rôle et la responsabilité qui lui incombent: cela exige aussi la présence du pharmacien à son officine ,parfois derrière son comptoir: il y a d'excellents pharmaciens compétents et disponibles sur les deux rives de la Méditerranée mais il y aussi l'exception des gens (médecins ou pharmaciens) qui ne sont pas toujours disponibles- La communication interhumaine n'est pas toujours évidente ni aisée-
Photo de profil de M A G
4,6 k points
Débatteur Passionné
Médecins (CNOM)
il y a 2 ans
Encore une usine à gaz... Je propose une charte qui tient en quelques mots, et qui serait infiniment plus efficace : laisser les prix fluctuer en fonction de l'offre et de la demande. Le prix monte? Sans aucune charte ou autre machins, les fabricants vont produire plus. Et les pharmaciens vont réfléchir à deux fois avant de faire des stocks trop importans. Soit on gère par le prix, soit on gère par la pénurie. Le prix, ce n'est pas cracra , comme on veut nous le faire croire. Au contraire, c'est un condensé d'information. Gratuit en plus...
 
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