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Dépistage du cancer pulmonaire : lancement d’une vaste étude en Ile-de-France

Le 6 janvier 2025 a été lancée l’étude Opti-Depist-MUT – pour OPTImisation de l’implémentation du DEPISTtage du cancer broncho-pulmonaire en Ile de France – qui vise à évaluer la faisabilité d’un diagnostic précoce du cancer du poumon.

09/01/2025 Par Dre Marielle Ammouche
Pneumologie
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Cette stratégie de renforcement du dépistage et du traitement précoce est fondamentale contre ce cancer, à côté, bien entendu, des programmes de lutte contre le tabagisme, qui est à l’origine de 80% des cancers du poumon. En effet, première cause de mortalité par cancer en France, ce cancer est en augmentation, en particulier chez les femmes. Et il est souvent de mauvais pronostic du fait d’une prise en charge tardive, au stade métastatique. Alors que, en cas de diagnostic précoce, la chirurgie - quand elle est possible – entraine une survie supérieure à 85% à 5 ans.

C’est pourquoi, l’étude Opti-Depist-MUT a été lancée, dans le cadre de la stratégie décennale de lutte contre les cancers de l'Institut national du cancer (INCa). Elle s’appuie notamment sur de précédentes données internationales qui ont montré qu’un dépistage régulier par scanner chez des sujets fumeurs réduisait de 20 à 40 % la mortalité attribuable au cancer du poumon. « En France, plus de la moitié des cancers du poumon sont détectés à un stade métastatique, le dépistage organisé auprès de certaines personnes à risque peut considérablement changer la donne », insiste ainsi le Pr Nicolas Girard, pneumologue, chef du département d’oncologie médicale de l’Institut Curie, et coordinateur de l’étude.

Opti-Depist-MUT est menée par l’Institut du Thorax Curie-Montsouris. Elle vise à recruter dans les 18 prochains mois 500 participants provenant de 10 centres d’inclusion, en Ile-de-France. Les participants devront avoir entre 50 à 74 ans, être fumeurs ou anciens fumeurs sevrés depuis 10 ans ou moins, et résider en Ile-de-France.

Une campagne d’information va être mise en place, et les personnes ciblées pourront vérifier leur éligibilité sur une plateforme Internet dédiée. Un premier scanner sera ensuite effectué dans les 4 semaines suivant l’inclusion. Des suivis sont ensuite programmés à un, trois et cinq ans.

En outre, « au-delà du dépistage précoce, la collecte des images radiologiques au cours de l’essai permettra de développer des outils numériques pour optimiser la lecture des scanners (analyse d’image, intelligence artificielle), mieux sélectionner les personnes les plus à risque et faciliter ainsi la prise en charge des dépistages positifs » précise un communiqué de presse.

Références :

D’après un communiqué de l’Institut Curie-Institut Mutualiste Montsouris-Centre de Santé du Square de la Mutualité

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