Suspicion et traitement du Covid : les nouvelles recos de la HAS pour les médecins de ville viennent de tomber

09/11/2020 Par Marielle Ammouche
Infectiologie
Face à la recrudescence de l’épidémie actuelle, la Haute Autorité de santé (HAS) vient d’actualiser ses recommandations concernant la prise en charge en ville des patients suspects de Covid, sous forme d’une mise à jour de ses Réponses rapides.

Menées en collaboration avec le Collège de la médecine générale (CMG) et le Collège national des généralistes enseignants (CNGE), et validées par la Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF), ces recommandations font le point sur la stratégie d’utilisation des tests de détection du Sars-CoV-2, l’isolement et le suivi thérapeutique des personnes symptomatiques. Concernant le dépistage, la HAS rappelle qu’un test (RT-PCR ou antigénique) doit être réalisé chez tout patient symptomatique, selon l’ancienneté des symptômes et la possibilité ou non d’avoir le résultat d’un test RT-PCR en moins de 48h. L’autorité de santé souligne qu’en cas de test antigénique négatif et si le patient a 65 ans ou plus et/ou un facteur de risque de forme grave, une confirmation par RT-PCR sur prélèvement nasopharyngé est nécessaire.

La décision de la prise en charge ambulatoire dépend de l’examen clinique et en particulier de la saturation en O2. Chez une personne contact asymptomatique, seul le test RT-PCR est recommandé. Il doit être réalisé le plus tôt possible si le contact est intrafamilial, et entre le 5ème et 7ème jour après le contact, dans les autres cas. L’isolement, associé au tracing, est fondamental pour casser les chaines de transmission. Il doit être de 7 jours : à partir du jour du début des symptômes pour les cas suspects, sans attendre les résultats du test ; à partir du jour du prélèvement pour les cas asymptomatiques ; et à partir du jour du contact avec un cas confirmé pour les personnes contact. Enfin, concernant le traitement, le paracétamol reste le traitement de première intention. Aucune antibiothérapie n’est indiquée, en dehors d’une infection bactérienne, ni corticothérapie chez les patients non sévères (non oxygéno-requérants). Le traitement doit cependant faire appel à une anticoagulation préventive, chez des patients alités ou à risque thromboembolique.

Faut-il limiter la durée des arrêts de travail pouvant être prescrits par le médecin?

Blue Gyn

Blue Gyn

Oui

Un monde est bien organisé quand chaque chose est à sa place. Le Médecin hospitalier qui a compris l'enjeu, met 3 jours en sortie ... Lire plus

10 débatteurs en ligne10 en ligne
 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Internat
[PODCAST] Quatrième année de MG, loi Garot... Les combats des internes en médecine
04/07/2025
0
Santé publique
Expérimentation des rendez-vous de prévention : "Nous sommes convaincus de l'intérêt des CPTS"
31/01/2024
6
"Qui va emmener mes enfants à l’école ?" : quand la lutte contre les déserts médicaux ignore les femmes...
05/06/2025
32
Portrait Urgences
"J'étais prête à tout perdre" : Caroline Brémaud, l'urgentiste qui dérangeait
07/05/2025
10
MSU
"On est payés en moyenne avec 9 mois" de retard : exaspérés, ces maîtres de stage en médecine générale...
27/05/2025
10
La Revue du Praticien
Diabétologie
HbA1c : attention aux pièges !
06/12/2024
2