Covid : autorisation européenne pour le vaccin de Moderna

06/01/2021 Par Marielle Ammouche
Infectiologie
Après le vaccin de Pfizer/BioNTech, l’European Medicines Agency (EMA) vient d’accorder une autorisation de mise sur le marché conditionnelle pour un deuxième vaccin, celui du laboratoire Moderna, lui aussi à ARN messager.
 

Il sera utilisable chez les personnes à partir de 18 ans. « Ce vaccin nous fournit un autre outil pour surmonter l'urgence actuelle », a déclaré Emer Cooke, directeur exécutif de l'EMA. « Comme pour tous les médicaments, nous surveillerons de près les données sur la sécurité et l'efficacité du vaccin afin d'assurer une protection continue du public de l'UE » a-t-il ajouté. Ce feu vert repose sur les données d’un vaste essai clinique ayant porté sur environ 30 000 personnes, qui a démontré que l’efficacité du vaccin s’établissait à 94,1% versus placebo (11 cas symptomatiques parmi les 14 000 personnes qui ont reçu le vaccin contre 185 personnes parmi les 14 000 qui ont eu les injections factices). L'essai a également démontré une efficacité de 90,9% pour prévenir les formes sévères de la maladie. En outre les bénéfices étaient maintenus quels que soient le sexe, et les groupes raciaux et ethniques. Le vaccin de Moderna est prévu pour être administré en deux injections dans le bras, à 28 jours d'intervalle. Les effets secondaires les plus courants sont généralement légers ou modérés (douleur au site d'injection, fatigue, frissons, fièvre, adénopathies axillaires, céphalée, douleurs musculaires et articulaires, nausées et vomissements).

Le vaccin de Moderna est, comme celui de Pfizer/BioNtech, un vaccin à ARN messager. « Lorsqu'une personne reçoit le vaccin, certaines de ses cellules liront les instructions de l'ARNm et produiront temporairement la protéine de pointe. Le système immunitaire de la personne reconnaîtra alors cette protéine comme étrangère et produira des anticorps et activera les cellules T pour l’attaquer. Si, plus tard, la personne entre en contact avec le virus Sars-CoV-2, son système immunitaire le reconnaîtra et sera prêt à défendre l'organisme contre lui » explique l’EMA. L’agence souligne en outre que « l'ARNm du vaccin ne reste pas dans le corps mais est décomposé peu de temps après la vaccination ».

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Didier Thiranos

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