FMC : 10 points clésObésité : une prise en charge globale

Le traitement du surpoids et de l’obésité doit aller au-delà de l’atteinte d’un objectif pondéral et vise à promouvoir de bonnes habitudes de vie. À cette fin, il est multidimensionnel et souvent pluriprofessionnel.

05/11/2025 Par Dre Hélène Wucher

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Point formation n°1

En 2024, en France, on compte environ 10 millions de personne en situation d’obésité, ce qui représente 18 % de la population. Un adulte sur deux se trouve en situation de surpoids ou d’obésité, avec une hausse de la prévalence particulièrement marquée dans les catégories d’obésité modérée et sévère sur les dernières années.
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Il s’agit d’une maladie chronique multifactorielle nécessitant une prise en charge globale, précoce et prolongée. Tout médecin peut aborder la problématique avec son patient en consultation lors du recueil du poids, de l’indice de masse corporelle ou du tour de taille.
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Sur le plan diététique, les régimes trop stricts ou déséquilibrés sont à proscrire car ils sont efficaces à court terme mais entraînent au long cours un effet yo-yo qui peut être en lui-même à l’origine d’une obésité. Il faut mettre en place, progressivement, en fonction des habitudes du patient et en accord avec lui, une alimentation équilibrée, variée, en évitant les grignotages, les aliments trop gras ou trop sucrés. L’aide d’un diététicien peut s’avérer précieuse.
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Le repérage des troubles du comportement alimentaire, d’une dépression associée, de difficultés psychologiques à l’origine de l’obésité ou secondaires est important car ils sont des obstacles à son traitement. Une prise en charge psychologique ou psychiatrique est à proposer dans ce cas (psychothérapie de soutien, cognitivo-comportementale, traitement antidépresseur...).
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La lutte contre la sédentarité et la promotion de l’activité physique sont essentielles, avec pour objectif d’atteindre, à terme, 150 minutes d’activité d’intensité modérée par semaine. Le développement de l’activité physique adaptée permet de proposer la reprise d’une activité dans un cadre sécurisant pour le patient.
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Conseiller aux personnes en situation d’obésité de contacter des associations de patients peut s’avérer très bénéfique, notamment pour renforcer l’estime de soi, qui est souvent altérée, participer à des groupes de parole, partager les contacts utiles...
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Le dépistage et le traitement des complications liées à l’obésité sont parties intégrantes de la prise en charge. Une évaluation au moins annuelle des facteurs de risque cardiovasculaires (recherche de diabète, d’hypertension artérielle, de dyslipidémie, de syndrome d’apnées du sommeil), du retentissement respiratoire, rhumatologique de l’obésité et du risque de cancer hormonodépendant peut être proposée.
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Point formation n°8

L’arrivée récente sur le marché des traitements médicamenteux par analogues du GLP-1 (liraglutide, sémaglutide) ou double analogue GLP-1-GIP (tirzépatide) est en train de modifier la donne dans la prise en charge de l’obésité. Leur prescription est désormais possible par l’ensemble des médecins. Toutefois, pour le moment, ces traitements ne sont pas remboursés et sont coûteux.
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La chirurgie bariatrique reste indiquée dans les cas les plus sévères (IMC > 40 kg/m² ou > 35 kg/m² avec comorbidités), après échec des mesures hygiénodiététiques. Il convient alors d’orienter le patient vers un centre spécialisé dans la prise en charge de l’obésité.
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La prévention à l’échelle de la population reste primordiale, avec des politiques de santé publique qui doivent être orientées vers une meilleure alimentation, une augmentation de l’activité physique – passant notamment par une réorganisation du territoire pour faciliter les déplacements à pied ou à vélo – et une moindre stigmatisation des personnes en situation d’obésité.