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Un collectif de médecins, de sociétés savantes et de parents appelle le Gouvernement à revenir sur la réforme du DES de médecine générale.

Formation des internes de médecine générale à la pédiatrie : un collectif dénonce "un retour en arrière"

La réduction, dans la nouvelle maquette du DES de médecine générale, de la durée du stage obligatoire en santé de l'enfant n'en finit pas de susciter le débat. Alertant sur les conséquences néfastes de cette réforme, un large collectif réunissant médecins, sociétés savantes et parents appelle le Gouvernement à revenir sur cette réforme.

03/04/2024 Par Aveline Marques Moins de 5 min
Internat 4ème année de MG
Mégaphone.

Un collectif de médecins, de sociétés savantes et de parents appelle le Gouvernement à revenir sur la réforme du DES de médecine générale.

"Un retour en arrière incompréhensible dans la formation des futurs médecins généralistes à la santé de l’enfant." C'est ce que déplore dans Libération un collectif composé d'une "centaine de chefs de service", de "plus de 400 médecins généralistes", de "plus de 500 pédiatres", et d'associations représentant des patients (comme Vaincre la mucoviscidose ou l'Union des associations de parents d'enfants atteints de cancer et de leucémie). Ils s'insurgent contre la réforme de la maquette des internes de médecine générale qui réduit "leur période de formation obligatoire dans le domaine de la santé de la santé de l'enfant à seulement trois mois contre six mois actuellement", écrivent-ils.

Et ce, alors que la mortalité néonatale "augmente en France", que la santé mentale des adolescents "devient un enjeu majeur de santé publique" et que "80% des enfants sont actuellement suivis ou pris en charge, dans un contexte d'urgence" par des généralistes. "Dans un contexte de désertification médicale et de raréfaction importante des pédiatres dans de très nombreux territoires, les généralistes se trouvent en première ligne pour assurer les soins des enfants et adolescents malades", insistent les signataires, parmi lesquels le Dr Emmanuel Cixous, président du CNP de pédiatrie, ou la Dre Agnès Linglart, présidente de la Société française de pédiatrie.

Pour ces raisons, les auteurs de cette tribune appellent les ministres Catherine Vautrin et Frédéric Valletoux à revenir à la "règle" des six mois de stage obligatoire en santé de l'enfant.

De leur côté, les représentants de la spécialité de médecine générale ont fait valoir à maintes reprises qu'une diminution de la durée du stage en service hospitalier de pédiatrie ne signifiait pas une formation réduite en santé de l'enfant. "Grâce à l’augmentation du nombre de stages ambulatoires, cette nouvelle maquette va renforcer l’exposition des étudiants à la prévention, au suivi et aux soins non programmés de l’enfant", soulignait au contraire un communiqué commun des syndicats de médecins libéraux, des associations d'étudiants et du Collège des généralistes enseignants.

[avec Libération]

12 débatteurs en ligne12 en ligne
Photo de profil de Laurent Moizeau
54 points
Médecins (CNOM)
il y a 1 an
Avant, 6 mois pour la moitié des internes de médecine générale, maintenant 3 mois pour tous et a priori comme 80% des enfants sont vus par des médecins généralistes, les 12 à 18 mois passés en stage d
 
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