Valletoux

Ecos : "Il n'est pas question de changer la nature de cet examen", insiste Valletoux

Interrogé mercredi 3 avril sur les dysfonctionnements observés lors des Ecos* tests, Frédéric Valletoux a exclu tout changement de la "nature" de ces épreuves. "On ne peut pas changer en cours de route et modifier cet examen qui est classant. Le caractère classant de ces Ecos est dans la loi", a affirmé le ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention, lors des questions au Gouvernement. 

04/04/2024 Par C. S.
Ecos
Valletoux

Les étudiants espéraient encore pouvoir rendre les Ecos*, prévus fin mai, uniquement validants et non plus classants. Mercredi 3 avril, Frédéric Valletoux est venu doucher leurs espoirs. "On ne peut pas changer en cours de route et modifier cet examen qui est classant. Le caractère classant de cet examen [mis en place cette année par la réforme du deuxième cycle des études de médecine (R2C), NDLR] est dans la loi. Il n'est pas question, en cours de route, de changer la nature d'un examen", a insisté le ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention, à l'occasion des questions au Gouvernement.

Le 12 mars, plus de 8 000 étudiants en sixième année de médecine ont participé aux Ecos tests, répétition générale de ceux nationaux prévus fin mai. Ces épreuves, mises en place pour la première fois, sont censées attester d'un niveau de compétences suffisant des carabins grâce à des mises en situation. Elles comptent pour 30% de la note global classant les futurs internes pour leur spécialité. De plus, les apprentis médecins doivent obtenir 10/20 à ces épreuves pour accéder à la procédure appariement. 

Toutefois, de nombreux étudiants ont fait état de dysfonctionnements lors de ces examens blancs. Fuites de sujets, matériels défaillants, erreurs de patients standardisés lors des mises en situation… Face à ces témoignages, certains carabins - qui demandent à rendre ces épreuves uniquement validantes - ont même lancé une pétition. Elle réunie désormais plus de 8 300 signatures

Interrogé par Anne-Sophie Romagny, sénatrice Union centriste de la Marne, sur les dysfonctionnements observés et sur les solutions envisagées pour éviter que ces Ecos s'apparentent à "une loterie", Frédéric Valletoux a d'abord tenu à rappeler que "ces épreuves sont une innovation dans le parcours de formation des futurs médecins". Les examens blancs du mois de mars "étai[ent] un test grandeur nature qui a [effectivement] permis de déceler un certain nombre de dysfonctionnements" et "d'envisager [des] ajustements" en prévision des Ecos nationaux de mai, a poursuivi le ministre délégué.

Si tout changement de "la nature" de ces Ecos nationaux est exclu pour cette première année, "on peut [l']envisager pour l'année prochaine", a assuré Frédéric Valletoux : "Sans doute qu'on y réfléchira avec Sylvie Retailleau [ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, NDLR] si, effectivement, il y a des soucis à l'issue des épreuves du mois de mai."

 

*Examens cliniques objectifs et structurés (Ecos).

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