"Il faut peut-être limiter le nombre de LAS avec accès santé", propose le Doyen des doyens
“C’est l’heure du bilan de la R1C”, a annoncé le Pr Benoît Veber, président de la Conférence nationale des doyens des facultés de médecine mardi 19 septembre, à l’occasion d’une grande conférence de presse de rentrée. Le Doyen des doyens ainsi que le ministère de l’Enseignement supérieur entendent s'atteler à un audit complet de la réforme de l’accès aux études de santé, trois ans après sa mise en place, puisque “un parcours de licence s’est déroulé complètement”.
C’est la Cour des comptes qui a été chargée de réaliser cet audit. Ses conclusions devraient être rendues d’ici la fin du premier trimestre 2024. En attendant… Le Doyen des doyens appelle à une “simplification de cette réforme, qui peut paraître assez complexe”. “Je pense qu’il faut maintenir un des points positifs de la réforme qui est la marche en avant, a ainsi indiqué le Pr Veber. Les étudiants peuvent tenter deux fois le concours passerelle, c’est positif car on n’observe plus ce phénomène ‘cul de sac’ qu’on pouvait voir avant.”
Mais, a-t-il poursuivi, “il faut peut-être limiter le nombre de LAS avec accès santé, a-t-il avancé. Doyen de la faculté de Rouen, le Pr Veber s’est basé sur sa propre expérience pour illustrer ses propos : “A Rouen, nous avons 13 LAS et mon avis personnel, c’est que c’est trop, ce n’est pas une offre de formation lisible. Il y a des LAS pertinentes, mais il faudrait se concentrer sur celles qui le sont moins”, a-t-il ajouté.
Sans faire de proposition concrète, le Doyen imagine qu’une consigne nationale permettrait de conserver les LAS “logiques”, comme celles de sciences par exemple. Puis, les facultés, “au cas par cas en fonction de leur succès”, pourraient se pencher sur la pertinence de garder des LAS dans certaines filières, “comme en droit par exemple”.
Favoriser les passerelles médecine en LAS 2 ou LAS 3
Le Doyen souhaite aussi que la question de l’interclassement (le classement des différents candidats aux études de médecine provenant de différentes LAS entre eux, ndlr) soit abordée. “C’est une boîte noire pour les étudiants et leurs parents”, a-t-il reconnu. Parmi les options envisagées : une épreuve commune à tous les candidats aux études de médecine en LAS quelle que soit leur filière pour les départager avec équité.
Enfin, il suggère de favoriser les entrées en médecine depuis la filière LAS en deuxième et troisième année plutôt qu’en première année afin de permettre aux étudiants de mieux réussir leur passerelle.
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